<177> fassiez passer vos dépêches avec toutes les précautions imaginables, pour qu'il n'y ait à craindre aucun malheur. Vous supplierez de plus votre cour de vouloir m'en garder le plus scrupuleux secret, afin que rien n'en sache transpirer.

Pour ce qui regarde l'avis touchant les desseins du prince d'Orange, je vous le donne tel que je l'ai reçu avec assurance que j'y pouvais faire fond. Votre cour jugera combien il lui doit importer et quel usage elle en pourrait faire, sauf néanmoins, toujours le secret de ma communication, que je ne saurais assez recommander. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


4660. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 2 décembre 1750.

Je viens de recevoir la lettre que vous m'avez faite hier, à laquelle je veux bien vous dire que, pour ce qui regarde le duc de Brunswick, une lettre que j'ai reçue du prince Ferdinand1 et dont je vous fais communiquer à la suite de celle-ci la copie, ne me laisse presque pas douter que peut-être par la poste prochaine qui nous arrivera, je serai averti que l'affaire est rompue.

Quant à la cession de Hotzenplotz, je vous le répète2 encore que, quand je donnerai ma voix pour l'élection d'un roi des Romains en faveur de l'Archiduc, je le ferai tout-à-fait gratis et que je ne prétends rien à ce sujet à la charge de la cour de Vienne, afin qu'il ne paraisse point que ce soit par un motif d'intérêt particulier que j'ai disposé de ma voix.

Au surplus, je regarde le traité qu'on propose à faire avec l'Électeur palatin comme point nécessaire et de nature qu'il serait difficile de concilier les différents intérêts, par l'inégalité qu'il y a en ce que je ne prétends rien à la charge de la cour de Vienne, au lieu que les prétentions de l'Électeur vont fort loin, quoique je suis toujours prêt d'aller de concert avec lui et d'appuyer par mes bons offices ses prétentions, autant qu'elles se trouveront justes et raisonnables. Je joins, au reste, ici la lettre que vous avez bien voulu me communiquer.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.



1 D. d. Braunschweig 30. November 1750. Vergl. die folgende Nummer.

2 Vergl. S. 147.