<193> vu qu'il a plu à M. le Duc de prendre pour canevas de celui-ci son traité de subsides avec les Puissances maritimes; il m'a paru que les circonstances étaient un peu trop différentes pour que les articles dudit traité sauraient cadrer à ceux de mes propositions, que j'avais fait faire par écrit; c'est pourquoi j'ai fait mettre, à côté de la pièce que je vous renvoie ci-close, les remarques et les déclarations que j'ai cru nécessaire être faites sur tous les articles que le Duc, votre frère, m'a fait proposer.1 Je suis persuadé qu'il les trouvera toutes équitables et conformes au cas où nous sommes, et j'ai aimé de lui déclarer naturellement ma façon de penser à ce sujet, plutôt que de laisser languir l'affaire. Quoique j'espère que M. le Duc, en y réfléchissant, trouvera mes propos raisonnables, néanmoins je vous le réitère encore que je ne le gênerai nullement sur la résolution qu'il va prendre là-dessus, et qu'il ne la fasse qu'en conformité de ses intérêts et de sa convenance.
Après tout, Votre Altesse considèrera que, de la façon que le projet du traité était couché, il m'aurait été plus onéreux qu'il n'a été aux Puissances maritimes, quoique les stipulations du Duc à mon égard soient bien différentes qu'elles ont été à l'égard des autres. Vous trouverez d'ailleurs que, quand même le Duc sera chargé du payement de ce corps de troupes, quand je les emploierai, il lui en reviendra toujours de la somme des subsides de 300,000 écus un surplus considérable, étant constaté que l'entretien de cinq bataillons ne coûte au delà de 175,000 écus. Je ne voudrais, de plus, point faire un aussi coûteux marché, puisque vous conviendrez que, si je voulais employer autant de sommes qu'il faudrait en conséquence du projet du traité, je pourrais en entretenir huit bataillons à ma propre disposition et à employer partout où je le voudrais.
Je laisse aux soins de Votre Altesse de faire valoir toutes ces raisons auprès du Duc, afin de ne lui pas laisser de soupçons, comme si je lui proposais des choses déraisonnables; si, au contraire, il agrée les conditions que je lui offre, j'espère qu'il voudra bien faire refondre le projet du traité et l'arranger en conséquence des conditions que je propose.
Au reste, je suis avec des sentiments d'estime, Monsieur mon Cousin, votre bon et très affectionné cousin
Federic.
Nach dem Concept.
4686. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.
Podewils und Finckenstein berichten, Berlin 16. December, über die Differenzen mit Dänemark in der Bentinck'schen Angelegenheit, 2 indem sie sich für ihr Ver- | Berlin, 17. December 1750. Sie haben Mich in eine Sache embarquiret, die Mir sehr unange- |
1 „Déclaration de Sa Majesté aux articles du projet du traité;“ 25 Artikel.
2 Vergl. Nr. 4681 S. 190.