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4709. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Warendorff berichtet, Petersburg 15. December: „Le Chancelier vient de m'envoyer' dans ce moment la réponse à la lettre que je lui avais fait tenir hier,1 en me faisant dire que son intention avait été de me faire inviter à une conférence, niais comme cela n'avait pas pu se faire maintenant, il m'envoyait une noté renfermant les raisons qui avaient engagé l'Impératrice à rappeler son ministre de la cour de Votre Majesté. Elle contient en général des plaintes amères par rapport aux' sujets russiens qui se trouvent dans le service de Votre Majesté, et qu'ils ne pouvaient point obtenir leur congés2 et que le droit des gens avait été violé à cet égard; des insinuations faites au sieur Gross3 et des prétendues inattentions commises contre lui.4 La note étant remplie de plusieurs expressions assez indécentes, j'ai répondu au secrétaire qui me l'avait apportée, que je ne pouvais point l'accepter ni en faire usage, sans me rendre responsable à ma cour, doutant plus que mon ministère venait de finir, et qu'ainsi je le priais de la reprendre. Toutes les instances que je lui ai faites à cet égard, ont été perdues. Je lui ai déclaré de nouveau là-dessus que je ne ferais aucun usage de la pièce, et je répéterai la même chosé à celui qui me délivrera les passeports. J'avais dessein de renvoyer la note au Chancelier, mais je suis sûr qu'il ne l'aurait point accepté, sans compter que j'aurais risqué de m'attirer par là quelque affront ou avanie grossier de sa part, ayant surtout fait la réflexion que, ce ministre prétendant que le droit des gens avait été violé dans la personne du sieur Gross, il aurait pu, de dépit et de rage, le violer à mon égard.“

Berlin, 1. Januar 1751.

Ew. Excellenz wird vermuthlich der Herr Geheime Rath Vockerodt bereits hinterbracht haben, wie dass des Königs Majestät auf die letztere Dépêche des Herrn Warendorff resolviret haben, dass solchem geantwortet und die Dépêche ihm auf Memel adressiret werden soll, wie zuforderst des Königs Majestät seine wegen des von dem Bestushew ihm zugesandten Promemoria gehaltene Conduite sehr approbirten; dass er demnächst bei seiner Ankunft zu Memel gedachtes Promemoria zurückschicken und ihm dabei ganz sec schreiben solle, wie das Promemoria in solchen Termes gefasset sei, dass kein preussischer Minister sich chargiren könne, dergleichen anzunehmen, und da überdem sein Ministère schon expiriret habe und er nicht mehr in Activité gewesen, als der russische Secrétaire ihm solches bringen, solches auch nicht wieder zurücknehmen wollen, so könne er nicht umhin, ihm, Bestushew, solches wieder auf der Post zurückzusenden, mit dem Erinnern, sich in Sachen, so den preussischen Hof angingen, aller ungebührlichen Expressionen zu enthalten.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


4710. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Berlin, 2 janvier 1751.

J'ai bien reçu votre rapport du 21 de décembre. Si l'on croit là où vous êtes que la cour de Vienne aura des ménagements pour la



1 Mit dem Ansuchen um die Pässe zur Rückreise aus Russland. Vergl. S. 168.

2 Vergl. Bd. VI, 55.

3 Vergl. Bd. VII, 199. 223.

4 Vergl. S. 61. 164.