4783. AU PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK A POTSDAM.
Potsdam, 12 février 1751.
Monsieur mon Cousin. La réponse qui vous est parvenue de M. le Duc, votre frère, au sujet du projet de l'acte de garantie et de l'acceptation et que vous avez voulu me communiquer, m'ayant appris son éloigneraient de souscrire à un certain passage qui se trouve dans l'acte de garantie, parcequ'il lui paraît choquant et nullement convenable à sa dignité, je n'ai trouvé aucune difficulté à remplir les vues du Duc par la suppression qu'il désire de ce passage dans l'acte de garantie, et je suis convenu avec le ministre de France, milord Tyrconnell, d'accepter l'expédient que M. le Duc propose, savoir de faire mettre de nouveau au net les articles séparés1 de mon traité avec celui-ci, de le signer de nouveau et de décharger alors l'acte de garantie de cette clause qui a paru au Duc de ne lui convenir pas.
Je joins à cette fin ci-clos d'autres projets tant de nos articles séparés que de l'acte de garantie, dont j'ai tout lieu d'espérer que M. le Duc sera satisfait. Il dépendra de lui de faire mettre de nouveau au net les articles séparés et de vous les adresser signés et scellés, afin que Votre Altesse les saurait échanger contre ceux que je ferai expédier de la même façon, en cassant en votre présence ou en rendant l'un à l'autre les deux exemplaires originaux des articles séparés qui étaient expédiés auparavant. J'espère que M. le Duc voudra en même temps vous adresser l'acte d'acceptation signé et scellé de sa part en conséquence du ci-joint projet, de même que les pleins-pouvoirs requis, afin
1 Der Separatartikel 3 des preussisch-braunschweigischen Vertrages lautete in dem am 24. December unterzeichneten Texte: „Sa Majesté et Son Altesse Sérénissime de concert écarteront tout ce qui pourrait troubler la paix générale de l'Europe et de l'Empire. Elles uniront plutôt leurs soins et leurs efforts, pour empêcher l'Empire d'être entraîné directement ou indirectement dans aucune des guerres qui pourraient survenir en Europe, et détourner efficacement des Etats de l'Empire les calamités inséparables de la guerre, à quelle fin Son Altesse Sérénissime unira ses voix à celles de Sa Majesté, tant à la Diète de l'Empire qu'aux assemblées des Cercles, s'entend toujours que, si par hasard Son Altesse Sérénissime n'envisageait pas les choses de la même façon que Sa Majesté — ce qui n'arrivera pas aisément — elle ne soit jamais contrainte de voter contre sa propre conviction.“ Herzog Karl von Braunschweig erklärte sich jetzt bereit, dem zu diesem Zwecke neu auszufertigenden Artikel den folgenden Zusatz anzuhängen, gegen Streichung des entsprechenden Passus in dem von Tyrconnell vorgelegten Entwürfe (vergl. S. 247) der französischen Garantieacte: „L'intention de Son Altesse Sérénissime n'est pourtant point de donner ses voix en aucun temps, en aucune assemblée de l'Empire ou des Cercles, pendant toute la durée de ce traité, contre la vue susdite d'écarter toute guerre dudit Empire ou contre le repos et la sûreté de Sa Majesté Très Chrétienne ou de Sa Majesté le roi de Prusse, tant en qualité de Roi que d'Électeur, ou à leurs alliés dans l'Empire. Son Altesse Sérénissime non seulement ne donnera pas ses voix pour le succès de pareil dessein, mais au contraire elle fera tout ce qui lui sera possible pour en détourner l'effet.“ Nach Neuausfertigung der die Separatartikel enthaltenden Urkunde mit dieser Aenderung vollzog Tyrconnell am 1. März 1751 die französische Garantieacte. Die preussische Acceptation dieser Garantieacte ist vom 3. März.