<262> que nous saurions procéder alors à l'échange à faire avec milord Tyrconnell contre l'acte de garantie de la France tel qu'il est joint à la suite de cette lettre.
En recopiant les articles séparés, il faudra bien avoir l'attention de les faire dater du 24 décembre, comme le traité, puisque l'on a rappelé ce traité dans les autres actes qui y regardent.
Je dois encore faire observer à Votre Altesse que milord Tyrconnell m'a déclaré que, quoiqu'il se prêtât de bon cœur à la suppression du passage dans la garantie qui a paru choquer M. le Duc, il n'était cependant pas autorisé d'admettre la suppression du nom du Roi son maître dans les articles séparés. Puisque M. le Duc se rapporte entièrement, dans sa lettre, à ce que je trouverai convenable, je suis du sentiment qu'il ne trouvera nulle difficulté d'y nommer le roi de France, puisque, dans le fond, cela ne rend point son engagement plus fort. Ledit Milord me fait d'ailleurs les plus fortes assurances que le Roi son maître est bien éloigné de soupçonner le Duc de vouloir manquer à ses engagements, et que la petite explication qu'on avait insérée à ce sujet, n'a jamais eu d'autre objet que de rendre le traité plus clair. Votre Altesse voudra bien faire valoir tout ce que dessus à M. le Duc, Son frère, afin que cette affaire soit menée à sa perfection. Je suis avec toute l'estime imaginable etc.
Federic.
Nach dem Concept.
4784. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.
Potsdam, 12 février 1751.
Milord. La lettre que vous venez de me faire, m'a fait un plaisir sensible, par la facilité avec laquelle vous vous êtes prêté à remplir les vues du duc de Brunswick par la suppression de l'article qu'il désire dans l'acte de la garantie du Roi votre maître au traité fait entre moi et le Duc, en substituant l'autre à la fin du troisième article séparé de ce traité, tel que vous l'avez bien voulu coucher vous-même. Je me suis expliqué amplement là-dessus envers le prince Ferdinand, son frère, je lui ai communiqué les pièces qu'il lui faut, et j'ai tout lieu de croire que les insinuations qu'il fera au Duc, opéreront que toute cette affaire sera parvenue à sa perfection dans très peu de temps. Je joins une copie du projet de l'acte de garantie tel que je le fais parvenir au Duc, après y avoir supprimé le passage qui lui paraissait un peu trop dur à son égard.
Au surplus, je vous fais mes remercîments de la communication que vous avez bien voulu me faire des nouvelles intéressantes qui vous ont été marquées par M. de Puyzieulx; je suis du même sentiment que lui que l'électeur de Cologne nous sera toujours préférable, à tous égards, au duc de Gotha, et j'approuve fort que vous en ayez d'abord averti