<289> de tous les propos enragés et impertinents qui lui pourront échapper à mon égard, mais que vous devez ou faire semblant de les ignorer ou les mépriser, et éviter surtout d'avoir des brouilleries avec lui.
Federic.
Nach dem Concept.
4823. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A COPENHAGUE.
Potsdam, 6 mars 1751.
Le rapport que vous m'avez fait à la date du 23 dernier, m'a été heureusement rendu, et j'ai été assez content de ce que vous me marquez de la disposition présente de la cour de Copenhague. Quand on ne peut pas faire mieux, il faut bien se contenter de ce que cette cour paraît décidée à ne vouloir point écouter à des engagements contraires à celles où elle est avec la Suède. Cependant, malgré toutes les assurances que le ministère de Danemark donne à ce sujet, je crois néanmoins que vous ne saurez être assez vigilant pour éclairer de bien près les allures de ce ministère, par la raison que vous m'avez marquée vous-même, savoir qu'il n'a actuellement encore point de système fixé.
Federic.
Nach dem Concept.
4824. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Potsdam, 6 mars 1751.
J'ai été bien fâché d'apprendre par votre rapport du 16 le fâcheux contre-temps qui est arrivé dans le Sénat de Suède entre le Prince-Successeur et quelques sénateurs.1 Quoique dans le fond le Prince ait toute la justice et la raison devant soi, il serait néanmoins fort à désirer qu'il gagnât sur soi de traiter cette affaire de bagatelle et de couper court à toute suite et conséquence qu'elle pourrait entraîner, afin que le Sénat restât uni et en parfaite intelligence avec le Prince vers le temps que la Diète se va assembler. Sa prudence lui doit inspirer de la modération sur ceci et lui faire envisager les suites qu'il y aurait à craindre, si la désunion s'allait mettre entre lui et le Sénat dans un temps aussi critique que celui-ci. Ses lumières et son discernement le doivent porter à ne pas regarder le Sénat comme ses ennemis, mais bien les Russes, qui ne manqueraient pas de tirer avan-
1 Wegen Ernennung des Grafen Fersen zum Generalmajor; vergl. S. 320. Schon unter dem 2. März übermittelt Eichel an den Grafen Podewils den Befehl des Königs, dem Grafen Tyrconnell Rohd's Bericht vom 16. Februar sowie den vom 12. Februar, den Transport der schwedischen Truppen nach Finnland betreffend (vergl. Nr. 4819) lesen zu lassen.