4842. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Chambrier berichtet, Paris 5. März: „Le marquis de Puyzieulx me réitéra que le Roi son maître ne se départirait point de la résolution qu'il a prise de ne se prêter aux désirs des cours de Vienne et de Londres pour l'élection qu'elles souhaitent, qu'à condition que Votre Majesté et l'Electeur palatin seront satisfaits et que lesdites deux cours s'engagent de faire cause commune avec la France et ses alliés pour agir contre ceux qui pourraient troubler le repos du Nord. « C'est en cela, me dit le marquis de Puyzieulx, que se renferment toutes nos déclarations à Vienne et à Londres... Pour parler franchement, la dernière guerre nous a mis, l'Angleterre, la cour de Vienne et nous, dans la nécessité de désirer que la guerre ne recommence pas si tôt, car si nous étions obligés d'en découdre présentement, on pourrait nous comparer avec des borgnes d'un côté et à des boiteux de l'autre, et encore avec notre œil de moins pourrions - nous peut-être nous retourner dans nos moyens plus facilement que les autres; car ce pays a de grandes ressources dont on saurait faire usage et ménager la confiance de la nation pour tirer parti de l'argent immense qu'il y a dans ce royaume. »1 Il est certain, au surplus, qu'il y en a beaucoup; mais la plus grande partie ne circule pas faute de confiance et d'occasions de le faire valoir au gré de ceux qui l'ont. Si les Français voyaient un fils au Dauphin, cela les rendrait plus hardis; mais tant que ce Prince n'en a point, ils se croient toujours en l'air et ils sont inquiets, dès que le Dauphin a quelque incommodité.“ | Potsdam, 16 mars 1751. J'ai bien reçu votre rapport du 5 de ce mois. Les réflexions que M. de Puyzieulx vous a faites, m'ont fait autant de plaisir qu'elles sont des plus justes; cependant, par la bonne tournure que les affaires au sujet de l'élection d'un roi des Romains commencent à prendre, l'on doit présumer que tout pourra se passer tranquillement encore et qu'il n'y en aura peut-être qu'une guerre de la plume sans d'autres suites. Au reste, quoiqu'il n'y ait rien de plus désirable que de voir affermie la succession de la France par quelque prince au Dauphin, je ne comprends cependant pas quelle considération dût empêcher les Français de n'aider pas de leur mieux le Roi, si le cas le requerrait qu'il employât ses ressources. Federic. |
Nach dem Concept.
4843. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.
Podewils und Finckenstein berichten, Berlin 15. März, über ein von dem sächsischen Gesandten von Bülow über gebenes Memoire [Berlin 13. März], welches die Weigerung des Grafen Hennicke, mit dem Freiherrn von Maltzahn in Unterhandlung wegen der Steuerscheine zu treten,2 damit entschuldigt, dass ein | Potsdam, 16. März 1751. Wir müssen von dem litteralen Sinn des Friedenstractats nicht im geringsten abgehen, sondern uns ohnveränderlich daran halten. Da auch der Etatsminister von Pode- |
1 Vergl. S. 272; Bd. VII, 349.
2 Vergl. S. 281.