<311>dormira tout doucement, et que dans les conjonctures présentes ce sera le meilleur.

Je vous prie, ne touchez point ces matières dans vos lettres qui vont par la poste; elles sont toutes ouvertes en Saxe. Je souhaite de tout mon cœur que vous jouissiez d'une parfaite santé et que vous pensiez dans vos heures perdues à un frère qui est avec toute la tendresse possible, ma très chère sœur, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Daignez faire mille amitiés au Margrave.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.


4858. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam1 27 mars 1751.

J'ai bien reçu les dépêches que vous m'avez faites du 9 et du 12 de ce mois. Bien que les caractères de tous ces sujets que vous me nommez pour être candidats et aspirants du bâton de maréchal à la Diète future2 m'ont été déjà assez connus, hormis le général Åkerhjelm dont je n'ai entendu parler jusqu'ici, je vous sais cependant bon gré de ce que vous vous êtes encore étendu là-dessus, pour me rafraîchir la mémoire à leur égard. Comme il est sûr que c'est l'article le plus principal et le plus intéressant pour le ministère de Suède et pour le parti français de détourner que le choix du maréchal de la Diète ne tombe sur quelque personne mal intentionnée, je dois croire qu'il emploiera tout son habileté et industrie pour n'avoir rien à risquer là-dessus. Quant à vous, ma volonté est que, supposé que vous soyez à même de contribuer quelque chose à ce qu'un bon choix soit fait, vous devez toujours soutenir le parti français et rien de plus.

Au reste, je crois les ministres de Suède assez habiles pour arrêter le susdit général major kerhjelm en Finlande, sous prétexte que les conjonctures ne permissent pas son absence de là, en cas que sa présence à la Diète leur fût préjudiciable.

Federic.

P. S.

Après avoir fait ma dépêche d'aujourdhui, je reçois la vôtre du 16 de ce mois par laquelle j'apprends avec bien de la satisfaction que le



1 In der Vorlage verschrieben: Berlin. Das Postscriptum hat das Datum Potsdam, wo der König vom 5. bis 31. März ununterbrochen weilte.

2 Rohd nennt in seinem Berichte vom 12. März als Candidaten der „französischen“ Partei den Oberhofintendanten Baron Horleman, den Hofgerichtspräsidenten Baron von Löwenhjelm, den Titularkanzler Graf Gyllenborg und den Hof kanzler Baron Hamilton, von denen Gyllenborg die meisten Aussichten habe; als Candidaten der Opposition den Marschall des letzten Reichstags, Baron von Ungern-Sternberg (vergl. Bd. V, 209) und den Generalmajor Akerhjelm, Bruder des 1747 abgesetzten Senators (vergl. Bd. V, 455).