<317> nière les ministres autrichiens s'en laissent imposer et en imposent à d'autres. Je compte pour superflu de vous faire des instances afin de me ménager un secret scrupuleux sur cette confidence, sachant assez combien je dois être tranquille là-dessus à votre égard. Sur quoi, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


4867. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 2 avril 1751.

J'ai reçu votre rapport du 24 dernier. Je n'ai nul lieu de douter de la réalité des avis qui vous ont été donnés touchant la façon dont le ministère autrichien pense sur le précis par écrit donné au comte Puebla,1 parceque ces avis sont entièrement conformes à ceux qui m'en étaient déjà revenus à ce sujet de fort bon lieu. Pour le reste, il me sera également indifférent que la cour de Vienne fasse une réponse à ce précis ou non.

Vous me ferez plaisir de continuer à me marquer ce que vous pourrez apprendre de nouvelles de Constantinople. Ce qui confirme vos conjectures qu'il faut que les nouvelles que le dernier courrier arrivé de Vienne a apportées, ne soient pas des plus favorables pour la Russie, est qu'en conséquence de mes rapports de Dresde le Grand-Général de la couronne2 vient de marquer au vice-chancelier de Pologne3 à Dresde que trois différents corps de Tartares turcs avaient fait une irruption sur le territoire des Cosaques de la dépendance de la Russie, sous prétexte de chercher des chevaux qui leur avaient été enlevés, et que ces Cosaques avaient été bien rossés des Tartares. Le Grand-Général doit avoir ajouté que les Cosaques moscovites s'étaient révoltés en cette occasion, en refusant de reconnaître leur nouveau hetman, le comte Rasumowski, pour leur chef.

Federic.

Nach dem Concept.


4868. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 3 avril 1751.

J'ai bien reçu votre dépêche du 22 passé avec la feuille séparée que vous y aviez jointe. Outre la satisfaction que j'ai eue de voir que M. de Puyzieulx continue de penser toujours aussi bien qu'il le fait sur la situation présente des affaires publiques, il m'a fait bien du plaisir d'apprendre qu'il se tient assuré de ce que l'Espagne ne se laissera point imposer par les Anglais et qu'elle ne prendra point le change. Au surplus, il peut compter que je me tiendrai toujours sur mes gardes contre les embûches que mes voisins envieux et jaloux voudraient me



1 Vergl. S. 233.

2 Graf Potocki.

3 Wodzicki.