4437. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEVVILS A BERLIN.
Podewils berichtet, Berlin 30. Juli: „Le ministre tartare1 continue de donner bien de l'inquiétude et de l'ombrage à ses confrères' chrétiens des cours de Vienne, de Pétersbourg, de Saxe et d'Angleterre... Celui qui a rompu la lance pour les autres, est le chevalier Williams,2 qui a tenu toutes sortes de propos sur le sujet du ministre tartare, le voulant tantôt faire passer pour un aventurier, et se récriant tantôt sur ces distinctions qu'on lui avait faites. J'ai répondu à ceux qui m'ont fait parvenuces discours et qui l'en informeront sans doute, que je trouvais fort extraordinaire qu'on voulût faire passer pour un imposteur un homme que Votre Majesté reconnaissait en qualité d'un ministre public.“ | Potsdam, 1er août 1750. J'ai vu par la lettre que vous m'avez faite du 30 de ce mois, combien les ministres des deux cours impériales, de même que ceux de Saxe et d'Angleterre, continuent d'être inquiets et ombragés au sujet de leur confrère tartare, et les petites anecdotes que vous m'avez mandées à cet égard, n'ont pas laissé de me divertir. En attendant, je trouve bonne la réponse que vous avez donnée à ceux qui vous en ont questionné, et quant à vous, vous ne devez point vous soucier de leurs ombrages, mais plutôt leur répondre sèchement, en cas que quelqu'un d'entre eux voudrait revenir à la charge, que leur curiosité sur ce sujet était assez déplacée et qu'il ne convenait point d'[écouter] leur critique là-dessus. Et sur ce, je prie Dieu etc. Federic. |
Nach der Ausfertigung.
4438. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.
Kinckenstein berichtet, Berlin 30, Juli: „Votre Majesté m'ayant ordonné d'éclairer la conduite du chevalier Williams, j'ai déjà pris quelques arrangements, pour remplir Ses intentions; mais comme il faut du temps pour faire chemin dans ces sortes de découvertes, je n'ai rien appris jusqu'ici, si ce n'est qu'il fréquente journellement les ministres de sa clique et surtout le sieur de Bülow, qui s'en est d'abord emparé et qui l'aura vraisemblablement déjà endoctriné, et s'il faut croire les discours de ses gens, il ne fera pas un long séjour dans ce pays-ci et pourrait bien, au bout d'un an ou deux, être destiné à aller remplacer le sieur Guy Dickens à la cour de Russie.“ | Potsdam, 1er août 1750. Je suis bien content des arrangements que vous me marquez avoir pris pour remplir mes intentions que je vous ai confiées à l'égard du chevalier Williams. Vous ne saurez assez prendre vos précautions avec lui, d'autant que c'est un homme extrêmement dangereux et qui veut être observé de bien près, pour qu'il ne sache pas nuire. Federic. |
Nach dem Concept.
1 Vergl. S. 24. 29.
2 Williams hatte am 16. Juli seine Antrittsaudienz als englischer Gesandter gehabt, Vergl. S. 16.