4964. AU MARGRAVE RÉGNANT DE BAIREUTH A BAIREUTH.
Potsdam, 31 mai 1751.
Monsieur mon Cousin. Le courrier que vous m'avez dépêché en dernier lieu, m'a fidèlement rendu les lettres que vous avez bien voulu me faire. Comme cet exprès n'a été de retour ici que presque à l'instant de mon départ pour me mettre en voyage vers Magdebourg et le pays de Clèves, et que je me vois par là hors d'état de pouvoir répondre précisément à ce qui fait le sujet principal de vos lettres, j'espère que Votre Altesse Sérénissime voudra bien agréer que je remette cette réponse jusqu'au temps que je serai de retour de mon voyage de Clèves.
Au surplus, je vous suis tout-à-fait obligé des nouvelles que vous me donnez de la Margrave, et je souhaiterais bien ardemment qu'elles puissent absolument calmer mes inquiétudes. Je compte que Votre Altesse Sérénissime sera contente de Cothenius et de ses soins, auxquels je désire que le succès réponde. Je me flatte que Votre Altesse Sérénissime voudra bien continuer de me faire part de l'état de ma sœur, même pendant mon voyage. Je suis infiniment sensible aux vœux obligeants que vous voulez bien faire pour moi à ce sujet; j'en connais la sincérité et vous en fais mes remercîments. Je prie Votre Altesse Sérénissime d'être bien persuadée de l'amitié véritable avec laquelle je suis, Monsieur mon Cousin, votre très affectionné cousin
Federic.
Nach dem Concept.
4965. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Potsdam, 31 mai 1751.
Pour répondre à votre rapport du 22 de ce mois, je vous dirai que je remarque de plus en plus, par tout ce qui me revient, que la cour de Vienne commence à s'adoucir, parcequ'elle s'aperçoit sans doute qu'elle a manqué ses vues en Angleterre. Vous ne l'en perdrez cependant pas moins de vue, elle avec toutes ses menées. Pour ce qui est-des affaires de finance de cette cour, vous, qui êtes sur les lieux, pourrez le mieux approfondir leur véritable état, et si elles se trouvent en ordre ou non. B est incontestable que les revenus de l'Impératrice-Reine ont considérablement augmenté par les dispositions qui y ont été faites; mais il est aussi à savoir d'un autre côté que cette Princesse est obérée de fortes dettes.
Quant à mes domaines en Hollande, je m'imagine que le prince d'Orange ne manque pas de volonté pour en faire l'acquisition, mais que c'est faute d'argent qu'il en est empêché. Quoi qu'il en soit, si vous pouviez faire réussir la vente desdits domaines dans le courant de