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4989. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 1. Juli: „Le sieur de Wulfwenstjerna me lut hier une lettre du sieur de Greiffenheim de Pétersbourg, qui lui marque que les dispositions de la cour de Pétersbourg paraissent devenir de plus en plus favorables à la Suède; qu'on continuait de distinguer extrêmement le colonel de Posse que la cour de Suède avait envoyé à celle de Russie, et que la dernière avait nommé le colonel de Panin, frère du ministre russien à Stockholm, pour aller complimenter le roi de Suède sur son avènement à la couronne. Il y a aussi des nouvelles par Vienne, tant du comte de Barck que du ministre de Danemark... par lesquelles il paraît que le crédit du chancelier comte de Bestushew commence visiblement à baisser par des intrigues de femmes, mais surtout de Madame Tschoglokow et la Schuwalow, toutes deux cousines germaines de l'Impératrice, que la femme du général Apraxin s'y était jointe et qu'elles avaient entraîné leurs maris, de sorte que, si le grand-veneur Rasumowski avait voulu abandonner le Chancelier, sa perte aurait été résolue tout de suite, mais qu'il continuait à branler au manche; que le baron de Pretlack commençait à s'en apercevoir et trouver une grande différence entre la façon de penser de ci-devant et du depuis de son retour; qu'on croyait qu'il méditait actuellement de solliciter son rappel.“

Potsdam, 2. Juli 1751.

Die Zeitungen sind alle sehr schön, wenn sie nur wahr wären; Ich habe aber grosse Mühe, solches zu glauben. So lange Rasumowski den Kanzler nicht abandonniret, so seind alle Cabales gegen ihn vergebens.

Die Schweden haben grosse Ursach, sich von den anscheinenden Distinctionen und affectirten Freundlichkeit des Kanzler Bestushew zu mefiiren, die kein anderes Objet haben, als Schweden in eine Connexion mit Russland zu bringen und ersteres sich dadurch ganz dépendent zu machen, oder aber die Schweden zu dupiren und einzuschläfern, um seinen Coup gewiss zu thun.

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.


4990. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 3 juillet 1751.

Votre dépêche du 23 de juin dernier m'est bien parvenue, et je serais bien aise que vous tâchiez d'apprendre par le canal de l'ambassadeur de France de quelle manière les ministres de la cour de Vienne s'expliquent relativement aux affaires du Nord; mais j'ai d'ailleurs mes bonnes raisons pour lesquelles je vous réitère encore ce que je vous ai déjà ordonné à ce sujet,1 savoir que vous ne deviez point entrer dans quelque entretien avec le comte d'Ulfeld sur cet objet, mais que vous



1 Vergl. S. 390.