<395> deviez plutôt vous borner, aussi souvent que vous le verrez, à lui parler de choses tout-à-fait indifférentes, de la pluie et du beau temps.
Federic.
Nach dem Concept.
4991. AU SECRÉTAIRE LEVEAUX A VARSOVIE.
Potsdam, 3 juillet 1751.
J'ai été bien aise d'apprendre par votre rapport du 23 de juin dernier que le sieur de Castera a établi une aussi bonne et utile correspondance que l'est celle avec le prince de Moldavie.1
Quant à vous, je veux que vous dirigiez dans le moment présent votre principale attention sur ce qui se passe relativement aux Turcs et aux Tartares, pour m'en pouvoir faire vos rapports avec toute l'exactitude possible.
Federic.
Nach dem Concept.
4992. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.
Potsdam, 3 juillet 1751.
J'ai bien reçu vos dépêches des 26 et 29 passés. Si la cour de Dresde se sent piquée de ce que je ne veux point me relâcher de la prérogative acquise par le traité de paix à mes sujets créanciers de la Steuer, il n'y a pas de ma faute. Qu'elle s'en plaigne, si elle veut, à ses amis, tout homme raisonnable et point prévenu doit convenir que, dans la situation tout-à-fait délabrée des affaires de la Steuer, qui ne saura qu'entraîner une banqueroute complète, surtout après qu'il n'y a nullement à espérer que la cour de Dresde voudrait retrancher à ses dépenses frivoles et inutiles, je ne saurais raisonnablement priver mes sujets de l'unique sûreté qui leur reste, afin de ne pas être enveloppé dans cette banqueroute. Avec tout cela je ne refuserai pas d'entendre de nouvelles propositions et serai bien aise, si le comte Hennicke trouve quelque expédient qui saura terminer notre affaire au gré de son maître et de moi, pourvu que seulement l'obligation de l'article II du traité n'en souffre aucune altération.
Quant aux nouveautés qu'en conséquence de votre susdit rapport les ministres de cabinet à Dresde veulent introduire à la cour,2 je veux bien vous dire, pour votre direction seule, que vous devez habilement éviter toute occasion qui saurait vous compromettre avec les ministres à ce sujet, soit en prétextant quelque maladie ou quelque affaire survenue à vous, quand on voudra vous inviter à quelque repas où vous pourrez [être] exposé à vous commettre avec les ministres. De plus, vous
1 Konstantin Woyda.
2 Die sächsischen Cabinetsminister beanspruchten nach Maltzahn's Bericht vom 26. Juni den Vortritt vor den fremden Gesandten.