<399> parler sans ordre au susdit ministre. Gardez-vous donc bien de ne plus faire de pareils faux-pas.
Sur ce qui regarde votre commission pour le traité de commerce, j'ai été bien aise d'apprendre la bonne situation où elle se trouve et qu'elle succède à mes désirs. Tâchez de profiter de la bonne disposition du sieur de Trudaine et cherchez à obtenir de sa part tout ce que vous pourrez en faveur de mes sujets commerçants en France; n'oubliez d'ailleurs pas de faire inclure nommément au traité la compagnie de commerce octroyée par moi et établie à Emden, dès que vous serez convenu de tout avec le sieur Trudaine. J'attendrai le projet du traité signé avec lui sauf mon approbation, afin que je puisse vous marquer mes dernières intentions là-dessus.
Federic.
Nach dem Concept.
4999. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Rohd berichtet, Stockholm 22. und 25. Juni, über grosse Feuersbrünste, die am 19. und 22. Juni in verschiedenen Vierteln der Stadt ausgebrochen. (25. Juni). „Un phénomène si malheureux et extraordinaire a fait naître de grand soupçons, qui ont été fortifiés par nombre de circonstances... L'endroit où tons ces feux ont régné le plus constamment, c'est le quartier de Lagosland, où arsenal, magasins, vivres et flotte se trouvaient à portée de périr, suivant la direction du vent qui soufflait alors, ce qui fait un grand point de réflexion dans cette rencontre, de façon que, suivant tant d'indices, le peuple et presque tout le monde a cru fermement que ces feux ne venaient que d'incendiaires. Il s'agissait donc de pénétrer quel peut être leur but. On n'a point remarqué que ça été le vol ni pillage... Dans la progression de ce raisonnement, on n'a pu que conclure que la récompense que ces incendiaires avaient à espérer, ne pouvait que leur venir du dehors... M. Panin est allé se plaindre au comte Tessin, en le priant, mais pas ministérialement, de contredire à ces discours par une déclaration publique.“ | Potsdam, 6 juillet 1751. J'ai reçu vos dépêches du 22 et du 25 dernier et ne saurais bien vous exprimer à quel point le récit que vous m'avez fait du malheureux incendie qui a consumé une aussi considérable partie de la ville de Stockholm, et des circonstances qui l'ont accompagné, m'ont frappé et affligé sensiblement. Ce récit fait frémir d'horreur, et l'on ne voit que trop clairement d'où ce noir et détestable coup est parti. Mais avec tout cela je crois que le ministère de Suède aura la prudence de dissimuler son indignation et de faire plutôt semblant comme s'il n'en avait rien compris, ni se doutait de rien, quoiqu'il s'apercevra bien par là combien il doit se méfier des paroles emmiellées et des cajoleries que le chancelier Bestushew a affectées depuis peu de temps envers la Suède, et combien celle-ci doit être en garde contre sa rage et ses mauvais desseins. Federic. |
Nach dem Concept.