de s'attirer ses grâces par un accommodement à ses désirs. C'est une politique que j'ai crainte depuis longtemps.1 Cependant je ne désespère point qu'il y ait moyen de mettre de la méfiance dans les esprits de ceux qui n'ont guère raison de se croire assez animés par la cour pour en tirer des avantages. J'apprends même sous main que les Potocki commencent déjà à s'en défier, et qui sait si, par des canaux dans le cabinet, ils n'ont pas trouvé moyen d'approfondir le plan qu'on a formé pour cette distribution. Pour moi, je sais que les Czartoryski et leurs créatures en tireront tout ce qu'il y a de plus lucratif et avantageux; car certainement le mariage de la fille du comte de Brühl avec le maréchal de la cour Mniszech, ne fera jamais changer ce ministre de système, et je regarde comme affectation toute pure tout ce qu'on veut paraître.“2 | ni intrigue pour y réussir; mais comme vous savez assez combier il importe à mes intérêts qu'il ru réussisse pas et que la Diète soit absolument rompue, je me remets simplement sur votre adresse et savoir-faire et vous demande seulement avec instance de vous arranger de façon là-dessus, afin de n'avoir point fait, au bout du compte, un faux calcul. Comme aussi mes lettres de Pétersbourg me marquent qu'on se flattait là que la Diète de Pologne ne serait pas tout-à-fait infructueuse et que l'on y faisait courir le bruit que les intrigues que certaines puissancés y faisaient jouer, ne sortiraient aucun effet, ainsi, il vous faudra user d'autant plus de vigilance et d'activité pour que l'affaire ne vous manque absolument pas et que la Diète ne parvienne nullement à sa consistance. Quant aux moyens dont vous vous servirez pour arriver à ce but, vous savez que vous êtes le maître d'en choisir tels que vous trouverez les plus convenables et les plus sûrs. Federic. |
Nach dem Concept.
4383. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Potsdam, 4 juillet 1750.
Toutes les raisons et toutes les appréhensions qui en résultent, dont, selon votre rapport du 23 de juin dernier, le ministère suédois s'est servi pour empêcher le passage du chevalier de La Touche en Finlande,3 me paraissent de peu ou de point d'importance; j'ai toutefois été bien aise de voir par votre susallégué rapport que la France n'ait point pris en mauvaise part la démarche qu'a faite là-dessus le ministère de Suède, mais que tout au contraire elle ait bien voulu s'expliquer amiablement à cet égard.
Federic.
Nach dem Concept.
1 Vergl. Bd. VII, 230.
2 Vergl. Bd. VII, 386. 395. 398. 406.
3 Vergl. Bd. VII, 409.