<420> sorte que le pouvoir royal ait plus d'étendue, au préjudice de celui du Sénat; car, pour dire ce que j'en pense, il me paraît qu'il ne serait point à propos de mettre sur le tapis, d'abord à la première Diète, un sujet aussi croustilleux que celui-ci, et qu'il vaudrait toujours mieux de le réserver à une autre Diète. Sur quoi vous devez me mander vos réflexions.

Federic.

Nach dem Concept.


5037. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 31 juillet 1751.

J'ai bien reçu à son temps vos rapports du 24 et du 27 de ce mois. Je suis très satisfait de l'attention que vous portez sur la négociation entre la cour de Dresde et celle de Londres,1 et vous me rendrez un service essentiel en continuant de même, afin de m'instruire exactement sur tout ce qui se passe relativement à cet objet. L'on voit bien que d'un côté la cour de Saxe voudra bien se vendre au plus haut prix qu'elle pourra obtenir, mais que l'Angleterre, qui connaît trop les besoins en argent de la Saxe et sa dépendance des deux cours impériales, la fera passer à tout ce qu'elle voudra.

Je trouve bien étrange que la Saxe veuille offrir un traité de commerce à la France,2 n'ayant ni ports ni vaisseaux en mer pour commercer avec celle-ci; ainsi que vous ferez bien d'examiner de plus près ce que l'on vous a dit là-dessus.

J'ai été extrêmement surpris d'apprendre la résolution qu'en conséquence de votre rapport on a prise de vouloir faire suppléer le déficit sur les produits des subsides de la France qui viennent de cesser, moyennant de nouveaux impôts sur le pays. Je voudrais bien savoir si le pays a exactement payé ceux dont on l'a chargé jusqu'ici, pour savoir juger par là s'il est possible qu'il pourra soutenir de nouveaux encore; aussi devez-vous vous bien orienter sur cet article, afin de pouvoir me donner des éclaircissements là-dessus sur lesquels je saurai tabler sûrement.

Federic.

Nach dem Concept.


5038. AU CHAMBELLAN D'AMMON A COMPIÈGNE.

Potsdam, 3 août 1751.

J'ai bien reçu votre rapport du 22 dernier avec le projet du tarif que vous avez remis au sieur de Trudaine. Il faudrait voir les remarques qu'il aura faites là-dessus pour en pouvoir juger avec fondement, mais comme cela demanderait encore un temps considérable pour vous faire savoir mes intentions là-dessus, et qu'il me tarde à présent de voir votre négociation finie, mon intention est que vous devez



1 Vergl. S. 414. 415.

2 Vergl. Nr. 5038.