<425> chose extraordinaire, il se met à raisonner sur ce qui en peut être le vrai sujet, au hasard de rencontrer juste ou mal, et il est impossible de pouvoir empêcher les soupçons.

En attendant, je vous entretiendrai des raisons pourquoi je ne voudrai pas encore rendre publique la nomination du susdit Milord, quand j'aurai le plaisir de vous voir, la semaine qui vient, à Berlin.

Au reste, je viens de répondre au baron d'Asseburg1 de la manière que vous avez avisée par la lettre que j'ai reçu de vous à son sujet. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


5046. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 7 août 1751.

Vos rapports du 31 passé et du 3 de ce mois me sont bien parvenus. Vous avez tout lieu d'avoir été surpris de l'intimité et de la souplesse avec laquelle le comte Hennicke vous a entretenu dans la dernière conversation que vous avez eue avec lui. J'en suis également surpris et ne sais pas tout-à-fait à quoi attribuer un changement si subit, quoique je ne compte guère sur la durée; aussi faites-vous fort bien de [ne] prendre ses propos doucereux qu'au prix de ce qu'ils valent, et de continuer d'être avec lui sur vos gardes.

A présent ma curiosité est de savoir comment les États regarderont les propositions qu'on leur va faire au sujet d'une nouvelle augmentation des impôts, et le parti qu'ils prendront là-dessus. C'est un vrai paradoxe politique que le crédit de la Saxe; s'il subsiste malgré les rudes secousses qu'on lui donne, et si le pays soutient les impositions exorbitantes dont on le charge, il faut avouer que la Saxe a des ressources qu'on ne trouve guère dans aucun autre pays.

Les bruits par où on a inspiré cette crainte aux marchands et gros négociants de la Saxe contre le militaire de ce pays-ci, sont des plus faux et controuvés, afin d'arrêter par là ces gens pour ne point se déterminer à quelque changement de domicile, car personne n'ignore ici combien j'y tiens la main à ce que nul négociant soit le moindrement incommodé du militaire.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Das Schreiben an den Freiherrn von Asseburg liegt nicht vor. Tyrconnell hat dem Könige in einem Schreiben vom 4. August seine Meinung in folgenden Worten mitgetheilt: „Il m'est impossible de savoir quel parti l'on prendra sur les demandes de l'électeur de Bavière; mais comme il me parait, par les explications que Son Altesse Électorale donne à ses engagements, qu'elle s'approche de ce qu'on lui demande, je crois que Votre Majesté pourrait sans inconvénient encourager M. d'Asseburg à entretenir l'électeur de Bavière dans les dispositions où il paraît être.“