<435> Moltke, et ce que celui-ci a dit au premier touchant la négociation du Danemark avec la Russie sur la cession du Holstein, est très vrai et s'accorde parfaitement avec des avis qui m'en sont revenus de bon lieu de Pétersbourg même,1 ces dits avis portant en substance que, quoique le ministère russien eût fait espérer à la cour de Copenhague que cette négociation, pour rompue qu'elle était, pourrait néanmoins être renouée et entamée de nouveau, pour être conduite à une fin désirée sous la médiation de l'impératrice de Russie, le Grand-Duc n'en avait cependant absolument pas voulu entendre parler et qu'il s'était enfin mis aux genoux de l'Impératrice, pour décliner la cession de son duché de Holstein, alléguant qu'elle serait contraire à toutes les assurances par écrit qu'on avait données là-dessus au feu Duc son père; que sur cela l'Impératrice avait renvoyé cette affaire à son ultérieure délibération.
Voilà ce que j'ai bien voulu que vous sussiez, quoiqu'uniquement pour votre direction seule.
Federic.
Nach dem Concept.
5065. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A BERLIN.
Potsdam, 21 août 1751.
Milord. J'ai trouvé trop fondées toutes les raisons que vous m'alléguez dans votre lettre du 19 de ce mois, pourquoi la somme que j'avais destinée pour votre équipage ne peut point suffire à votre égard, que je vous ai accordé celle de 4,050 écus que vous me demandez à ce sujet, et je viens d'ordonner au conseiller privé Eichel d'avoir soin que cet argent vous soit d'abord compté.
Au surplus, c'est avec une satisfaction particulière que je vous fais joindre ci-clos le cordon de mon ordre de l'Aigle noir, afin de vous en revêtir et de vous marquer par là l'estime et le cas que je fais de votre personne et de vos mérites. Au reste, je serai bien aise que vous vous arrangiez de la sorte que votre départ pour la France puisse se faire le plus tôt le mieux, pour prévenir par là que vos ennemis en Angleterre ne puissent ourdir quelque trame contre votre mission. J'aimerai, de plus, qu'en partant de Berlin vous preniez votre route par Strasbourg. Sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
5066. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Potsdam, 24 août 1751.
J'ai reçu à la fois vos rapports du 10 et du 13 de ce mois. Vous savez que je n'ai jamais douté que l'Angleterre ne finirait avec la Saxe, aussitôt que celle-là le voudrait sérieusement, de sorte que je m'attends
1 Vergl. S. 430. 431.