<444> dont je veux bien vous dire, pour votre direction seule, que la somme des subsides que l'Angleterre offre à la Saxe ne va jusqu'ici au delà de 40,000 livres, quoiqu'on estime qu'on l'augmentera à 50,000, pour six ans, pourvu que la Saxe se prête, comme il n'y a nul doute, à tout ce que la cour de Londres désire de lui. Au reste, le traité n'est pas encore signé, par la raison que, quand il a été question de le faire, l'on n'a pas trouvé muni le comte de Flemming de plein-pouvoir ni d'instructions suffisants pour l'accession au traité de Pétersbourg.

Federic.

Nach dem Concept.


5078. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Marschwitz, 2 septembre 1751.

La conduite que vous avez observée envers le sieur Pezold, quand il est venu vous sonder sur l'affaire de l'élection, tout comme sur celle des investitures,1 a toute mon approbation, et je suis bien aise de la réponse que vous lui avez faite en conséquence de votre dépêche du 28 passé.2

Je vous suis bien obligé de l'avertissement que vous m'avez fait relativement à ce qui se traite à Madrid pour détacher l'Espagne de la France.3 Songez à vous conserver le canal d'où vous l'avez tiré, il vous pourra servir pour apprendre bien des choses intéressantes, et s'il y en a à l'avenir dont le secret importe, usez de la précaution de les marquer par votre chiffre immédiat.

S'il est avéré que ce soit quelqu'un de mes militaires qu'en conséquence de votre rapport du 28 passé l'on a mené les fers aux mains et aux pieds à Vienne, il faut absolument que ce soit quelque déserteur de mes troupes, puisqu'à mon arrivée ici j'ai trouvé tous les régiments assemblés pour la revue complets en hommes; il serait d'ailleurs contre l'ordre établi que quelque bas-officier ou soldat puisse être absent de son régiment, pour quelque sujet que ce fût, pendant le temps des exercices et des revues.

Federic.

Nach dem Concept.


5079. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.

Marschwitz, 2 septembre 1751.

Milord. C'est dans cette confidence réglée entre nous que je vous communique ci-joint la traduction d'une nouvelle dépêche du baron de



1 Vergl. Bd. VII, 227.

2 Klinggräffen's Bericht vom 28. August über das Gespräch mit Pezold schliesst mit den Worten: „Le sieur Pezold avait seulement ordre de me sonder; car quoique nous nous voyions quelquefois, il n'a jamais touché pareille corde. Mais... il sortit de moi fort peu instruit.“

3 Vergl. die folgende Nummer.