En attendant, je crois avoir tout lieu de penser que le ministère de France n'a pas toute l'attention qu'il faut, ni ne prend assez l'éveil sur les embûches que les ennemis naturels de la France lui dressent; il entre un peu trop de phlegme dans la contenance dudit ministère, tandis que les Autrichiens font sans relâche tous leurs efforts pour ruiner l'influence de la France dans les grandes affaires et pour en détacher un allié après l'autre, afin de l'en rendre tout-à-fait isolée. Ce qui cependant ne soit qu'à vous.
Federic.
Nach dem Concept.
5106. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.
Potsdam, 26 septembre 1751.
Milord. J'ai reçu votre lettre du 23 de ce mois et ne saurais assez vous dire combien je suis sensible et satisfait à tout ce que vous m'y avez témoigné d'obligeant.
Je vous remercie également de l'attention que vous avez eue pour moi en me communiquant la pièce intéressante1 que je vous remets cijoint. Quant à l'article qui regarde les troupes de Cassel, vous savez, Milord, que, quand on m'en avait parlé autrefois, je n'ai fait que de vous en informer, afin que vous en rendiez compte à votre cour. Comme celle-ci a eu ses bonnes raisons pour ne point goûter la proposition, je m'y suis aisément conformé, et il faudra bien que la cour de Hesse y acquiesce et reste sur le pied où elle est actuellement, vu qu'il n'est point à croire que l'Angleterre voudra lui offrir des subsides aussi forts que ceux que la cour de Cassel désire.
Je vous saurai tout le gré possible quand vous voudrez vous arranger avec mon ministre de Podewils sur tout ce qui regarde les affaires dé la comtesse Bentinck. Sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.
5107. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.
Potsdam, 27. September 1751.
Ich habe Euch vorhin schon Meine Intention bekannt machen lassen, welchergestalt Ihr gegen den österreichischen Minister Graf von Puebla bei der Gelegenheit, da ein österreichischer Kerl zu Neustadt in Oberschlesien attrapiret worden, welcher selbst gestanden, dass er viele von Meinen Leuten und Unterthanen in Oberschlesien auf Anstiften eines von Wimmersberg zum Austreten debauchiret und selbige nachher an die in Mähren stehende österreichische Regimenter verkaufet habe, grosse Beschwerden führen sollet.
1 Undatirter Auszug aus den Depeschen Puyzieulx' an Tyrconnell.