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5135. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE..

Potsdam, 16 octobre 1751.

Ce que vous avez appris par un bon canal touchant la façon de penser de la cour de Vienne sur les affaires du Nord,1 est de la plus exacte vérité et je puis vous le confirmer, parceque j'ai su de très bon lieu que par de pareils raisonnements la cour de Vienne entretient les ombrages et la méfiance de la Russie contre la Suède et qu'elle pousse plus là-dessus que la Russie ne le fait pas elle-même.

Federic.

Nach dem Concept.


5136. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 16 octobre 1751.

Milord. L'on vient de me confirmer que le roi d'Angleterre s'est déterminé d'aller à la fin d'avril de l'année qui vient à Hanovre, le Parlement devant s'assembler vers le milieu de novembre pour expédier de bonne heure les affaires nationales. Qu'on était actuellement après de préparer les matières que ce Prince voudra traiter à Hanovre, entre lesquelles celle de l'élection d'un roi des Romains ferait la principale, laquelle l'on ne voudra brusquer cet hiver, mais tenir seulement en haleine, et faire alors pendant le séjour à Hanovre tous les efforts pour la constater. Je crois qu'il serait convenable et nécessaire que vous donniez un peu le réveil là-dessus aux ministres de France, pour qu'ils avisent sur le parti que la France prendra, quand le cas susdit arrivera, et qu'ils nous avertissent au moins ce qu'ils pensent de vouloir faire alors, afin que nous pourrions nous arranger en conséquence.

Au surplus, mes lettres de Londres sont qu'après que la signature du traité de subsides avec la Saxe est faite et le traité ratifié, l'on pensera à conclure aussi un traité de subsides avec l'électeur de Mayence et engager celui de Bavière afin qu'il se déclare plus précisément qu'il n'a fait jusqu'ici sur son suffrage pour l'élection d'un roi des Romains. Au reste, j'ai reçu votre dépêche du 4 de ce mois.

Federic.

Nach dem Concept.


5137. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

Potsdam, 16 octobre 1751.

Ma très chère Sœur. Je suis charmé que l'affaire du chasseur se soit terminée à votre satisfaction;2 je ferai de mon côté ce qui dé



1 Vergl. die vorige Nummer. Als die Persönlichkeit, mit der Graf Ulfeld sich unterhalten habe, nennt Klinggräffen's Bericht vom 6. October den venetianischen Botschafter [Tron] „homme d'esprit qui ne se laisse pas prendre aux belles paroles de la cour d'ici et n'est pas plus porté pour elle qu'il ne faut.“

2 Vergl. S. 430.