4463. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Berlin, 15 août 1750.
Je ne me soucie pas beaucoup d'avoir les arrangements des finances dont vous faites mention dans votre rapport du 3 de ce mois, les arrangements et les dispositions faits en France m'e'tant d'ailleurs déjà suffisamment connus. Ce que je souhaite uniquement, c'est que le projet du contrôleur général des finances de France concernant les biens du clergé de ce royaume soit soutenu assez efficacement1 afin qu'il sorte l'effet tant désiré pour la gloire et l'avantage de cette couronne.
Federic.
Nach dem Concept.
4464. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION FRÉDÉRIC DE VOSS A COPENHAGUE.
Charlottenbourg, 18 août 1750.
J'ai reçu votre rapport du 11 de ce mois. Dans la situation présente de la cour de Copenhague, l'abbé Lemaire ne saurait plus faire qu'il a fait en conséquence de votre rapport; mais pour vous dire ce que je pense au sujet de cette cour, il me paraît qu'elle n'agit plus si rondement avec nous autres qu'elle fit du temps de feu Schulin.2
Federic.
Nach dem Concept.
4465. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Charlottenbourg, 18 août 1750.
J'ai reçu votre rapport du 7 de ce mois. Quelque bon que soit le conseil que M. de Puyzieulx me donne de me mettre bien avec le ministère danois, il faut, avant que je le puisse mettre en usage, que la place du feu Schulin soit remplie par quelque autre sujet, et c'est justement sur quoi on est encore dans une grande incertitude, quoique le comte Lynar ait déclaré hautement à la cour de Pétersbourg qu'il n'en avait eu son rappel3 que pour être mis à la place du feu Schulin. Ceux qui jugent que ce n'est pas le seul motif qui fait agir la Russie que la crainte d'un changement de gouvernement en Suède, en jugent avec raison, la vue principale de la première étant de rendre la Suède dépendante d'elle, tout comme elle a fait de la Pologne.4 Au surplus, vous pouvez compter que, quelque molle que soit la déclaration de la Porte, elle n'a pas laissé de faire bien de l'impression à la Russie.
Federic.
Nach dem Concept.
1 Vergl. S. 6.
2 Vergl. Bd. VII, 407.
3 Vergl. S. 26.
4 Vergl. S. 17; Bd. VII, 150.