trouvés, on présume absolument qu'il s'est agi de quelque proposition d'accommodement.“ | et le Sénat, pour n'avoir plus à appréhender quelque désastre, qui, dans la situation critique où les affaires sont actuellement, serait le plus fâcheux de tout ce qui nous saurait arriver. Je ne veux plus vous laisser ignorer que depuis quelque temps il m'est revenu par mains tierces des bruits que vous n'exécutiez pas ponctuellement mes ordres par rapport à la conduite que vous devez tenir relativement à la Diète présente et aux démêlés qui accompagnent ordinairement ces sortes d'assemblées. Il y a des lettres de particuliers en Suède qui semblent annoncer que vous vous rendez un des principaux acteurs des querelles à la Diète, dans lesquelles aucun ministre étranger ne doit entrer, que vous négligez les bienséances envers les ministres de Suède et les sénateurs au point que vous vous absteniez de les voir, et que vous affectez de blâmer publiquement la conduite du Sénat et des États du royaume et de n'avoir de commerce qu'avec des gens mal intentionnés pour la tranquillité publique de la Suède. Quoique je sois bien éloigné encore d'ajouter foi à ces imputations, vu la fidélité, le zèle pour mon service et la prudence que je vous connais, et que les dépêches que j'ai reçues de vous ne me fassent rien soupçonner contre vous à cet égard, j'ai cru cependant nécessaire de vous avertir de ces avis-là, qui à la vérité ne me sont parvenus que par des lettres de particuliers à des particuliers, et qui, faute de preuves réelles pour vérifier ce qu'ils vous imputent, ne diminuent en rien la confiance que j'ai en votre droiture et fidélité reconnue; je vous ordonne cependant d'observer bien votre conduite pendant toute la durée de la Diète et de la régler en sorte que vous ne sachiez donner aucune prise sur vous à quelque parti que ce soit. Vous avez mes ordres qui vous enjoignent de ne point vous mêler ni en noir ni en blanc d'aucune affaire qui regarde celles de la Diète; conformez-vous-y exactement et évitez soigneusement de ne vous déclarer ni pour la cour ni pour le Sénat, ne vous mêlez d'aucune intrigue et ne soyez que tranquille spectateur, mais exact dans vos observations et dans vos rapports; évitez tous soupçons et ne faites qu'exécuter précisément les ordres que je vous prescris. S'il y a moyen de concilier les différents partis, faites-le d'une manière qui ne vous fasse soupçonner de partialité, et ne négligez point les bienséances et les honnêtetés ordinaires envers l'ambassadeur de France, les ministres, les personnes du Sénat et ce qu'il y a d'ailleurs de gens distingués à la Diète. Voyez-les sans affectation et parlez-leur sans entrer ou prendre part de leurs intrigues ou factions, de quel parti elles sauraient être. Vous voyez que je ne vous parle en tout ceci qu'en conformité de mes ordres antérieurs, réglez-vous-y exactement et faites en sorte que j'aie toujours lieu d'être satisfait de votre sagesse et prudence, tout comme je l'ai eu jusqu'ici. Au surplus, ne faites semblant de rien sur |