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qu'une négociation fût entamée sans sa connaissance. Au reste, on ne doute plus de la fermeté de ce Prince, et des gens qui sont instruits ici, ne s'imaginent plus que la France le détachât de l'Angleterre. Cette dernière lui fera sans doute des convenances, quand ce serait même par un subside secret. D'ailleurs le roi de Sardaigne a les mêmes raisons que l'Espagne pour ne point se livrer entièrement entre les bras de la France, n'ayant pas été satisfait de l'alliance dans la guerre avant-dernière,1 au lieu que l'Angleterre, donnant le ton à la cour d'ici, lui procurera toujours tout avantage possible.“

„Je me trouvai hier dans un endroit où une personne de distinction, mais qui ne se mêle pas de politique, dit, sans qu'il fût question de rien, qu'elle venait d'apprendre qu'actuellement en Pologne il y avait beaucoup de confusion, et qu'on y était fort animé.“

est très difficile de faire faire quelque chose de bonne grâce à la cour de Vienne, et, comme il s'agit à présent de la faire convenir avec la république de Hollande sur le traité de la barrière, j'estime que la cour susdite n'y fera rien que de fort mauvaise grâce.

Au reste, ce que l'homme dont vous faites mention dans le post-scriptum de votre dépêche, a dit sur la confusion qui régnait actuellement en Pologne, n'a point de rapport au projet formé entre la cour de Vienne et la Russie touchant le prince Charles de Lorraine,2 puisque ce que j'en ai appris, ne regarde qu'une dispute entre les maisons de Tarlo et de Poniatowski au sujet de laquelle on a pensé venir à des éclats, mais qui a été composée d'abord d'une façon amiable.

Federic.

Nach dem Concept.


5263. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Berlin, 28 décembre 1751.

J'ai reçu votre dépêche du 14 de ce mois et suis également que vous du sentiment que l'affaire que le roi de Sardaigne entre comme partie contractante dans le traité qui se négocie à Madrid entre les cours de l'Espagne et de Vienne, ne manquera pas, quoique je sois persuadé que le général Wall prédise bien juste là-dessus.

Comme je viens d'être informé en secret d'un projet que les cours de Vienne et de Pétersbourg ont formé, pour faire succéder à la couronne de Pologne le prince Charles de Lorraine, quand elle viendra à vaquer, je présume que c'est dans cette vue que la cour de Vienne a tâché de faire son traité de neutralité pour ses possessions en Italie avec l'Espagne et le roi de Sardaigne, afin d'avoir les bras libres de ce côté-là à poursuivre son dessein sur la Pologne. Ainsi mon intention est que vous devez employer tous vos soins et votre savoir-faire pour approfondir au possible si la cour de Londres est informée de ce dessein-là, ou si peut-être celle de Vienne s'est entendue là-dessus en particulier avec celle de Russie, sans en communiquer avec le roi



1 734. 1735. Vergl. S. 439.

2 Vergl. S. 555.