4479. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.
Berlin, 25 août 1750.
Votre dépêche du 8 de ce mois m'est bien entrée. Je suis entièrement persuadé qu'il ne résultera rien de toutes les démarches et mouvements que le Chancelier se donne pour en imposer au public. Les alliés de la Russie en sont même peu édifiés, tout le monde connaissant la faiblesse de la constitution présente de la Russie.
Au reste, je souhaiterais bien de savoir une bonne raison que la cour de Russie saurait alléguer pourquoi elle est scandalisée de ce que la Suède voudrait renforcer ses troupes en Finlande, pendant que ladite cour déclare qu'elle voulait renforcer ses troupes dans sa Finlande jusqu'au nombre de 69,000 hommes,1 et qu'il serait également étrange et ridicule qu'elle voulût s'estomaquer que la Suède fait marcher de ses troupes dans ses propres provinces, tandis que la Russie renforce considérablement celles qu'elle a en Livonie.
Federic.
Nach dem Concept.
4480. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS A VARSOVIE.
Berlin, 25 août 1750.
J'ai reçu votre dépêche du 15 de ce mois et je veux bien vous réitérer encore que je suis très satisfait de la conduite que vous avez tenue à l'occasion de la dernière Diète de Pologne, et que vous vous y êtes comporté au gré de mes volontés.
Pour ce qui est du propre objet de la négociation dont est actuellement chargé le sieur Williams à Varsovie, vous ne devez point vous laisser dérouter par lui, d'autant que vous pouvez compter que ce que je vous ai fait parvenir là-dessus,2 est vrai et fondé, et que toutes les autres insinuations que saurait faire ledit sieur Williams, ne sont que pour jeter de la poudre aux yeux du monde.
Mon intention est, au reste, que vous laissiez entièrement tomber et que vous ne parliez plus présentement de l'affaire de cette démarche inconsidérée qui a été admise de la part de la cour de Saxe aux noces de la fille du comte de Brühl.3
Federic.
Nach dem Concept.
4481. $AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Berlin, 25 août 1750.
Tout ce que je puis vous dire en réponse sur votre dépêche du 15 de ce mois, est que j'ai grande peine à croire que le roi d'Angle-
1 Vergl. S. 21.
2 Vergl. S. 42.
3 Vergl. S. 27.