<96>ment sur la manière dont vous aurez à vous expliquer au chancelier Ulfeld au sujet de l'étrange déclaration qu'en conséquence de votre rapport du dernier du mois passé celui-ci vous a faite de la part de la Reine-Impératrice, touchant le sieur Voss qu'elle refuse sans l'avoir jamais vu ni que celui-ci ait jamais eu l'occasion de faire quelque chose qui lui aurait pu rendre sa personne désagréable, je m'y réfère et n'ajouterai rien, sinon que vous comprendrez vous-même qu'un incident aussi singulier ne saurait que faire différer encore votre rappel de la cour où vous êtes, parceque la fermentation où se trouvent actuellement les affaires publiques à plusieurs égards, ne me permet point de laisser vaquer votre poste, et qu'il faut d'ailleurs que je m'arrange sur le sujet que j'aurai à choisir pour vous relever, ce qui ne se fait d'un jour à l'autre. Pour votre direction seule cependant, et avec défense expresse de n'en rien toucher à qui que ce soit, je veux bien vous dire que mon choix est actuellement fait, mais que je n'en déclarerai rien à personne, avant que celui que j'ai choisi, ne soit à même de pouvoir partir incessamment après que je l'aurai nommé, afin de n'être pas exposé à de nouvelles chicanes.

Federic.

Nach dem Concept.


4547. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS.1

Potsdam, 10 octobre 1750.

Les rapports que vous m'avez faits du 26 et du 30 du mois de septembre passé, me sont heuresement entrés. Votre départ de Varsovie ne me permettant plus d'entrer sur ce qui fait leur sujet, il ne me reste que de vous témoigner par la présente la satisfaction parfaite que j'ai eue des fidèles et signalés services que vous m'avez rendus pendant votre dernier séjour en Pologne, et que je ne mettrai jamais en oubli.

Cependant des raisons particulières m'obligent de vous confirmer ce que mes ordres du département des affaires étrangères vous auront déjà marqué, savoir que les circonstances demandent que, sans diriger votre voyage à Berlin, vous aillez tout droit à Dresde, où vous trouverez déjà votre successeur, qui y arrivera le 12 de ce mois, auquel vous donnerez alors toutes les informations et les connaissances qu'il lui faut afin qu'il soit à même de me rendre des services utiles à tous égards. Cela fait, vous vous congédierez là et viendrez me trouver ici. Je vous avertis d'ailleurs que vous ne devez faire aucun arrangement pour un voyage à Vienne, ni pour aucune chose qui y ait du rapport, dont je vous dirai les raisons, quand vous serez arrivé chez moi.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Voss traf am 14. October in Breslau ein.