4405. AU ROI DE FRANCE A COMPIÈGNE.

[Potsdam], 16 juillet 1750.

Monsieur mon Frère. Je saisis toutes les occasions qui se présentent, avec empressement, pour assurer Votre Majesté des sentiments d'estime et d'admiration qu'Elle m'inspire. Je n'ai pas voulu laisser partir le comte Turpin, sans qu'il se chargeât de cette lettre. Il pourra dire combien sont chers aux Prussiens tous ceux qui ont l'honneur d'appartenir à Votre Majesté ou d'être de cette nation qu'Elle gouverne avec tant de gloire. Le comte Turpin est pénétré de zèle pour son maître et d'attachement pour son métier, et ces qualités lui ont attiré mon estime. B trouve les chevaux trop lents pour le ramener à la cour de Votre Majesté : il veut que les vents hâtent son voyage. Si j'étais dans sa place, je penserais de même. Je ne puis que lui envier le bonheur dont il jouira, en assurant encore Votre Majesté de tous les sentiments avec lesquels je suis, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris. Eigenhändig.