4499. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS A VARSOVIE.

Glogau, 4 septembre 1750.

J'ai bien reçu les dépêches que vous m'avez faites du 26 et du 29 du mois dernier. Puisqu'en conséquence d'elles l'affaire de Petrikau71-3 devient à présent une des plus importantes de Pologne, vous faites fort bien d'y diriger votre attention; je crois cependant que le roi de Po<72>logne ne voudra jamais risquer une entreprise aussi forte et préjudiciable à ses propres intérêts que celle de donner de ses troupes aux Czartoryski, afin que ceux-ci fassent exécuter leur volonté au tribunal de Petrikau, démarche qui tirerait d'ailleurs trop à conséquence pour lui, qui révolterait tous les esprits de la nation contre lui et qui manifesterait trop les desseins du premier ministre et de ses partisans. Mais ce qui m'embarrasse le plus là-dessus, c'est que je ne vois aucun prétexte tant soit peu soutenable dont je saurais me servir pour me mêler de cette affaire purement domestique à la Pologne, le cas supposé que le Roi voudrait se servir de ses troupes pour cet objet. Ce que j'ai cru nécessaire de vous dire pour votre direction.

Federic.

Nach dem Concept.



71-3 Vergl. S. 86.