4536. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.
Potsdam, 3 octobre 1750.
J'accuse votre dépêche du 15 de septembre. Les particularités que vous m'avez marquées relativement à l'inquisition que se fait là ou vous êtes des filles et femmes accusées de mauvaise vie,90-2 ont satisfait à la curiosité que j'avais d'en savoir quelque détail; s'il arrive à la suite quelque chose à ce sujet qui saurait mériter quelque attention, vous ne laisserez pas de m'en informer.
Vous êtes dans l'erreur quand vous craignez que la cour de Pétersbourg ne sache disposer l'Angleterre à l'aider dans les dépenses qu'il lui faudra faire afin de donner du relief aux cabales et intrigues que le chancelier Bestushew formera pour embarrasser le ministère de Suède. Comptez pour sûr que Williams n'a pas eu une obole de sa cour pour faire des largesses en Pologne:90-3 rien outre des promesses et de belles paroles. D'ailleurs, sachez que l'état des finances de l'Angleterre est actuellement encore dans une si mauvaise situation que tout ce que le conseil privé en Angleterre recommande le plus soigneusement dans les instructions qu'il envoie au duc de Newcastle, secrétaire d'État qui a accompagné le Roi à Hanovre, est de promettre tout à ceux avec lesquels il négocie, mais de ne point disposer d'aucun argent, puisqu'il n'en aurait rien.
Federic.
Nach dem Concept.
90-2 Vergl. S. 65.
90-3 Vergl. S. 73 Anm. 1.