4653. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION FRÉDÉRIC DE VOSS A COPENHAGUE.

Potsdam, 30 novembre 1750.

J'ai reçu votre rapport du 24 de ce mois. Rien de plus désirable que ni vous ni l'abbé Lemaire ne vous trompiez point dans l'attente où vous êtes que la cour de Danemark ne se laissera pas détacher du bon système et qu'elle restera dans les dispositions les plus conformes à ses vrais intérêts. Cependant les menées du comte Lynar et ses chipotages avec le chancelier Bestushew172-1 durent trop longtemps pourqu'on n'en dût mal augurer et pour ne pas faire soupçonner qu'il s'y agit de choses point compatibles aux engagements que le Danemark a pris avec la Suède. Pour vous, je vous conseillerais toujours de ne point vous laisser endormir par les apparences, mais d'avoir l'œil au guet pour approfondir au possible ce mystère, sans marquer dans vos dehors quelque inquiétude ou de la méfiance à ce sujet.

Federic.

Nach dem Concept.



172-1 Vergl. S. 47.