4723. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Berlin, 12 janvier 1751.
J'ai reçu votre rapport du 29 dernier217-3 Je veux bien suspendre mon jugement sur la manière dont on pense en Angleterre sur l'affaire de l'élection d'un roi des Romains; la satisfaction que le roi d'Angleterre a marquée sur ma lettre que vous avez remise à ce sujet au ministre Münchhausen,217-4 la conviction où l'on paraît être en Angleterre d'avoir entièrement à sa disposition les voix des électeurs de Cologne et de Saxe, avec la conclusion qu'on en tire de pouvoir ainsi brusquer l'affaire de l'élection, ce sont tout des problèmes que je ne suis pas encore à même de résoudre. Quoi qu'il en soit, vous continuerez d'être bien attentif pour voir jusqu'où l'Angleterre voudra pousser sa pointe à cet égard, et les mesures qu'on voudrait prendre pour mettre en exécution le projet qu'on a médité. Tâchez de m'en faire des rapports exacts au possible et marquez-moi si l'Angleterre compte dans tout ceci la France pour rien, et si l'on croit pouvoir endormir celle-ci au point qu'elle ne se mêlera aucunement dans cette affaire, mais l'envisagera comme toutà-fait étrangère à elle.
Federic.
Nach dem Concept.
<218>217-3 Vergl. S. 215.
217-4 Vergl. S. 182 Anm. 1.