4726. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A COPENHAGUE.

Berlin, 13 janvier 1751.

La dépêche que vous m'avez faite du 2 de ce mois, m'est bien parvenue. J'y ai appris avec satisfaction que la cour où vous êtes commence de modérer ses transports au sujet de l'affaire de Knyphausen<219> et que l'abbé Lemaire se croit être en droit de présumer que ce différend paraît embarrasser cette cour et qu'elle pourrait être bien aise de le voir terminé. Pour moi, qui n'ai rien fait dans tout ceci que ce qui est exactement conforme aux lois et coutumes de l'Empire, j'attendrai tranquillement de quelle façon la cour de Danemark se voudra développer à ce sujet, et quoique je ne me relâcherai point dans ceci sur mes droits, j'agirai cependant avec modération et ne voudrai nullement pousser trop loin la cour susdite à ce sujet.

Comme mes lettres de France m'apprennent que le ministère de France souhaite que je saurais trouver des moyens à faire revenir le baron de Bernstorff des préjugés qu'il a peut-être conçus contre mes intérêts, vous devez sonder, quoique seulement par manière d'acquit, M. Lemaire s'il croit que je pourrais réussir à ce sujet auprès dudit ministre, et si des offres pécuniaires sauraient faire à lui des impressions ou non. Sur quoi vous me ferez votre rapport immédiatement à moi, sans envoyer des doubles au département des affaires étrangères.

Federic.

Nach dem Concept.