4771. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.
Potsdam, 6 février 1751.
J'accuse vos expéditions du 30 janvier et du 2 de ce mois. Je n'ai jamais douté que, depuis que la cour de Dresde a obtenu de celle d'Hanovre un nouveau prêt en argent à des intérêts si modérés, celle-là ne se soit liée les mains relativement à sa voix pour l'élection d'un roi des Romains. Cependant, si elle se flatte de pouvoir, malgré cela, obtenir des subsides de la France, elle se fera des illusions, son jeu étant trop connu de la France et celle-ci trop sage et judicieuse pour se laisser jamais induire à jeter son argent si mal à propos et à le dépenser contre ses propres intérêts.252-3
<253>Pour ce qui regarde les dettes dues de la Steuer à mes sujets, c'est principalement de mes ministres du département des affaires étrangères que vous devez attendre vos résolutions, après que je leur ai fait connaître mes intentions à ce sujet.
Il serait difficile d'empêcher qu'on n'eût une liste exacte de la dislocation des troupes saxonnes;253-1 ce sont des choses trop connues au public pour qu'on n'en saurait avoir une notice entière, quand on est dans le pays; c'est aussi pourquoi j'espère que vous me procurerez les éclaircissements que je vous demande.
Au reste, vous remercierez poliment le comte de Brühl de l'attention qu'il m'a marquée en s'intéressant à ce que le sieur Bibiena253-2 ait la permission de venir à Berlin.
Federic.
Nach dem Concept.
252-3 Vergl. S. 240.
253-1 Vergl. S. 227.
253-2 Vergl. Bd. VII, 212.