4777. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Chambrier berichtet, Paris 29. Januar: „Le marquis de Puyzieulx me dit toujours qu'il doutait que l'Angleterre et la cour de Vienne brusquassent l'élection; mais qu'il ne fallait jamais se départir de la demande qu'on a faite que cette élection devait servir à l'affermissement de la paix de l'Europe et par conséquent du Nord. Le marquis de Puyzieulx voit trop clair pour ne pas connaître tout ce qu'il y a dans la manœuvre des cours de Londres et de Vienne sur cette élection. La dernière n'a que miel dans la bouche sur | Potsdam, 9 février 1751. La dépêche que vous m'avez faite du 29 passé, m'est bien parvenue, et j'ai trouvé tout-à-fait justes et très judicieuses les réflexions que le marquis de Puyzieulx vous a faites au sujet de la manière à se conduire des cours de Londres et de Vienne; aussi ne manquerai-je pas d'en faire mon usage. Je penche cependant de |
ses sentiments en général pour ceux qui y sont intéressés; elle renvoie la France sur l'Angleterre pour en savoir davantage : celle-ci ne dit rien de positif sur quoi on puisse compter et qui s'accorde avec le langage emmielé de la cour de Vienne. Ainsi c'est un jeu concerté entre ces deux cours, pour parvenir au but qu'elles se proposent, suivant le plan qu'elles se sont fait, et il y a bien de l'apparence qu'elles brusqueront l'élection, si elles croient ne pouvoir pas faire autrement.“ | croire que lesdites cours ne sont pas encore tout-à-fait convenues entre elles d'un nouveau concert sur la façon de faire l'élection d'un roi des Romains, après que celui qu'ils avaient pris à Hanovre, s'est trouvé dérangé. Pour en juger avec plus de précision, il faudra voir comment elles se développeront sur les déclarations que la France leur a fait faire, et sur celles que j'ai faites de ma part à la cour de Vienne : si elles se rendront à la raison et voudront faire l'affaire de bonne grâce, ou si elles la pousseront par des irrégularités. En attendant, vous devez insinuer convenablement à M. de Puyzieulx que, selon mon idée, dès qu'on s'apercevrait que l'intention de la cour de Londres était de brusquer l'élection en passant sur toutes les considérations, il n'y avait rien de mieux à faire que de nous attacher l'électeur de Cologne, vu le grand relief que cela donnerait au parti bien intentionné, et l'impression que cela ferait sur les autres États de l'Empire, s'il y avait un concert formé entre trois des Électeurs. Federic. |
Nach dem Concept.