4807. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 22 février 1751.

Milord. J'ai reçu avec satisfaction la lettre que vous m'avez faite du 20 de ce mois. J'ai tout lieu d'être persuadé qu'on n'ignore pas à Baireuth l'évaluation de 150,000 livres de France contre des écus courants en Allemagne; la difficulté ne roule que sur le doute qu'on a si l'on sera à même d'entretenir le nombre de 1,500 soldats moyennant ce subside. C'est pourquoi je prendrai une autre tournure et insinuerai à la Margrave que, pour s'aider à cet égard, le Margrave n'aura qu'à faire seulement enrôler et noter autant de gens de son pays qu'il faut<279> pour rendre complet le nombre de 1,500 hommes, et à ne les assembler que quand le cas du traité demandera de le faire, afin de ménager, en attendant, la dépense pour l'entretien des enrôlés. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.