4826. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 6 mars 1751.

J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite à la date du 24 du mois dernier. Je laisse pour cette ordinaire à mon ministère des affaires étrangères le soin de vous répondre sur ce qui regarde les affaires générales, et ne vous dirai à cet égard sinon que le ministère de Suède n'aura nul lieu de craindre que la cour de Vienne se prévaille du passage qui se trouve dans le précis du discours que j'ai tenu au comte de Puebla relativement à la Suède, parceque des lettres de Londres m'ont appris qu'on laissera tomber l'affaire concernant ledit précis et qu'on n'y répondra du tout; ce que je ne vous dis pourtant que pour votre direction seule.

Comme vous me marquez que ce sera pour cinq mois qu'on formera des magasins à Bude et à Pest, j'ai de la peine à comprendre dans quelle vue on voudrait tenir assemblé un corps de troupes aussi considérable pour aussi longtemps, si ce n'était qu'on eût de la méfiance contre les Turcs, ce que je ne saurais pas m'imaginer encore. Vous me ferez plaisir de vous originer sur cette circonstance et de m'éclaircir là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.

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