4883. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Chambrier berichtet, Paris 2. April: „Le comte d'Albemarle eut une longue conférence dernièrement avec le marquis de Puyzieulx, et dont la réponse que Votre Majesté a fait remettre il y a quelque temps au comte de Puebla,326-2 fut le sujet. Voici ce que le marquis de Puyzieulx me dit sur cela: »M. d'Albemarle m'ayant voulu parler sur l'article qui regarde la Suède, dans l'écrit que le Roi votre maître a fait remettre à M. de Puebla, je lui ai répondu que cette affaire n'était pas la seule que contînt la réponse dont il s'agissait; que, le tout ayant été rejeté, on ne pouvait pas en reprendre une partie; que ce que Votre Majesté avait dit sur la Suède, ne pouvait jamais s'entendre autrement que par rapport aux sentiments du Prince Royal et pour dé- | Potsdam, 13 avril 1751. J'ai bien reçu votre dépêche du 2 de ce mois. J'ai été charmé d'apprendre la manière dont le marquis de Puyzieulx s'est expliqué dans la dernière conférence qu'il a eue avec le comte d'Albemarle, sur ce qui regarde les affaires de la Suède; aussi n'oublierez-vous pas de lui faire un compliment bien affectueux de ma part sur tous les soins qu'il se donne de rectifier le ministre d'Angleterre à l'égard desdites affaires. Comme l'évènement de la mort du prince de Galles vient |
truire les bruits qu'on avait répandus que son intention était de rétablir le despotisme, lorsqu'il serait monté sur le trône de Suède, que le Roi votre maître était dans la confidence et qu'il l'excitait à cela. Mais j'ai dit à M. d'Albemarle : Ne croyez pas, s'il vous plaît, Milord, que le roi de Prusse ni la France veuillent jamais contracter aucun engagement qui puisse porter la moindre atteinte aux droits qu'ont les Etats de Suède de faire ce qu'ils trouveront à propos, sur le plus ou le moins de pouvoir qu'ils croiront devoir donner à leur Roi.“ | d'arriver, il y a grande apparence que le ministère anglais voudra aller bride en mains dans ses entreprises, crainte de se trouver embarrassé, en cas d'une minorité, et qu'il songera peut-être à présent sérieusement de conserver la paix. Au reste, je ne crois pas d'avoir fait jusqu'ici aucune démarche qui saurait donner occasion à de nouveaux troubles; je me garderai bien d'en faire encore. En attendant, j'observerai une bonne contenance, sans marquer la moindre timidité, et s'il arrive, malgré tout cela, que les autres m'en veulent absolument, ce ne sera au moins du tout de ma faute. Je vous remercie bien des avis que vous m'avez donnés encore par la feuille séparément jointe à votre rapport. Il y a une chose que je ne sais assez bien concilier, savoir que le roi de France pourrait penser à renvoyer Madame de Pompadour dans un temps où il vient de l'admettre aux affaires étrangères et politiques.327-1 Federic. |
Nach dem Concept.
326-2 Vergl. S. 233.
327-1 Vergl. S. 313. 314.