4904. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 24 avril 1751.

J'ai bien reçu votre rapport du 9 courant. C'est toujours avec une satisfaction particulière que j'apprends par vos rapports la façon digne dont M. de Puyzieulx s'explique envers les ministres des cours de Vienne et de Londres, pour leur apprendre au moins qu'il n'est pas aussi facile de jeter de la poudre aux yeux des ministres de France, comme ces gens-là se l'avaient imaginé. Au reste, il faut voir si l'évènement de la mort du prince de Galles rendra plus stable et plus hardi le ministère britannique, ou s'il en sera affaibli et plus accommodable, pour ne pas se trouver embarrassé en cas d'une minorité; ce dont les premières nouvelles que nous aurons de l'Angleterre, décideront peut-être.

Je suis très fâché que le vin de Hongrie que j'avais envoyé,340-2 ait eu un aussi malheureux succès que celui que vous me marquez; je dois croire que c'est le transport par mer qui en doit être la cause, et je ferai faire l'épreuve si cela réussira mieux en le faisant transporter par terre. Il est d'ailleurs à observer que, dans une saison que celle-ci où nous sommes, ordinairement le vin de Hongrie travaille, et qu'il lui faut du temps, avant qu'il se remette et éclaircisse.

Federic.

Nach dem Concept.

<341>

340-2 Geschenk für den König von Frankreich, das bei dem verdorbenen Zustande des Weines nicht überreicht worden war.