4913. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.
Potsdam, 27 avril 1751.
Je reconnais, Milord, comme un nouveau témoignage de votre attention pour moi l'empressement que vous avez eu à me communiquer la réponse de votre cour au sujet des propositions du margrave de Baireuth, et je vous en suis bien obligé. Vous pouvez compter que je communiquerai fidèlement à Baireuth les conditions que votre cour offre, et que je les accompagnerai des représentations convenables; aussi dès que la réponse de la Margrave, ma sœur, me sera parvenue, je vous l'enverrai en original.
J'ai été vivement touché de la générosité du Roi votre maître, en ce qu'il vient d'accorder à la Suède la somme extraordinaire345-2 qu'elle lui a demandée pour être à même de faire le transport des troupes d'augmentation en Finlande et pour l'aider à l'entretien de ce corps; ce m'est un nouveau sûr garant combien Sa Majesté Très Chrétienne prend à cœur les intérêts de ses vrais amis et alliés fidèles et le maintien de la tranquillité publique.
<346>Je ne doute pas que la Suède ne se mette par là dans une aussi bonne position qu'elle n'aura plus à appréhender les ostentations guerrières de la cour de Pétersbourg, qui d'ailleurs, selon les apparences, cesseront entièrement, quand la Diète qu'on va assembler en Suède, sera finie, vu qu'il ne restera plus alors aucun prétexte tant soit peu plausible à la Russie de continuer ses démonstrations insensées. Sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.
345-2 500,000 Livres jährlich: „tant que ce renfort sera jugé nécessaire.“