4946. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.
Potsdam, 20 mai 1751.
J'ai reçu votre rapport du 15 de ce mois et j'approuve entièrement la façon dont vous vous êtes conduit envers le comte Hennicke relativement à mes affaires.
J'attends à présent les propositions que celui-ci nous fera, si elles seront de nature à me convaincre de l'intention sérieuse de la cour de Dresde de vouloir contenter mes sujets préférablement à tous autres<366> créanciers de la Steuer, conformément au traité de paix de Dresde. En attendant pourrez-vous communiquer en son temps au comte Hennicke la désignation de ceux de mes sujets qui se sont adressés à vous pendant la dernière foire de Leipzig et dont les billets sont échus, tout ainsi que de ceux qui en ont reçu le payement en partie, afin qu'il voie que de notre côté nous procédons rondement et de bonne foi avec eux.
Au reste, direz-vous confidemment au comte Hennicke que nous entrevoyions très bien que les affaires de la Steuer prendraient une mauvaise fin au bout du compte, mais que, comme il ne pouvait pas être tourné en faute que la Steuer avait été surchargée de dettes pendant les temps passés, aussi nous n'y voulions rien perdre, et qu'on ne pouvait pas prendre mauvais que nous tâchions d'obtenir le nôtre; que le payement exact de mes sujets créanciers de la Steuer était tout ce que j'avais profité par la paix de Dresde, et qu'ainsi je m'y tiendrais d'autant plus ferme que je ne prétendais rien d'injuste à ce sujet.
Quant aux prétendues confidences du sieur Calœn, vous savez mes intentions là-dessus,366-1 lesquelles sont toujours les mêmes à cet égard.
Federic.
Nach dem Concept.
366-1 Vergl. S. 288.