4979. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Klinggräffen berichtet, Wien 9. Juni, Graf Ulfeid habe ihm von neuem sein Bedauern darüber ausgesprochen, dass Schweden Verstärkungen nach Finnland geschickt habe.383-2 „Qu'il croyait que, si la Suède n'avait point fait passer de troupes en Finlande, on aurait pu engager dès à présent la Russie à retirer ses troupes. Je lui répondis qu'il me semblait que ce petit renfort ne lui avait point causé d'ombrage et ne le méritait point; que même les gazettes en parlaient dans ce sens. Il répliqua que de toutes celles qui en faisaient mention, celle de Cologne lui plaisait le plus... Je repris avec beaucoup de tranquillité que cet article383-3 ne paraissait pas fort flatteur pour la Suède. Il convint qu'il était un peu fort, mais que c'était le style dont les cours se servaient ordinairement, lorsqu'elles parlaient de ce qui les flattait, ce dont on voyait des exemples en France et ailleurs.“ | Wésel, 20 juin 1751. J'ai reçu votre rapport du 9 de ce mois. Ce que le chancelier d'Ulfeld vous a dit au sujet de l'article impertinent inséré dans la Gazette de Cologne, est plat et grossier, marquant assez par là combien il a le cœur navré de ce que le roi de Suède ait coupé court par sa déclaration généreuse à tout ce qui aurait pu donner occasion à troubler la tranquillité du Nord. Cependant vous avez sagement fait de ne le point relever. Quant à la négociation du sieur de Dewitz, il faudra bien que j'attende tranquillement quelle en sera l'issue. Federic. |
Nach dem Concept.
<384>383-2 Vergl. S. 343.
383-3 Die Gazette de Cologne Nr. 41 vom 21. Mai 1751 enthält an der Spitze des Blattes den „Extrait d'une lettre de Saint-Pétersbourg du 28 avril“ mit folgenden Stellen: „Quoique à la vérité les armements que nous avons faits depuis deux ans, aient beaucoup coûté, nous ne les regrettons cependant pas, car nous croyons que ce n'est qu'à eux qu'on est redevable de la déclaration que le nouveau Roi vient de donner, et l'Impératrice, très éloignée d'ailleurs d'elle-même de chercher la guerre et de causer une effusion de sang, est charmée de se voir par là dispensée de la nécessité de tirer l'épée... En attendant, les règles de la prudence demandent que ne nous désarmions point encore. Elles exigent même de rester dans la même posture, jusqu'à ce que nous ayons vu si la prochaine Diète du royaume, les bonnes intentions que le nouveau Roi a fait paraître, seront tellement confirmées qu'il ne restera plus le moindre sujet d'appréhender quelques nouveautés dangereuses. L'Impératrice ne regrettera pas cette dépense, en partie parcequ'elle sera assurée de sa propre tranquillité, et en partie parcequ'elle rendra service par la à toutes les puissances qui prennent une part raisonnable à la conservation de la tranquillité du Nord et de l'Europe.“ Vergl. S. 391.