5045. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.
Potsdam, 7 août 1751.
Milord. Je viens de recevoir la lettre que vous m'avez faite du S de ce mois. Je ne suis pas tout-à-fait surpris de ce que l'on commence de parler à Berlin au sujet de la destination de milord Maréchal; je n'accuse la discrétion de personne là-dessus, parcequ'il n'y a rien de plus ordinaire que, dès que le public croit s'apercevoir de quelque<425> chose extraordinaire, il se met à raisonner sur ce qui en peut être le vrai sujet, au hasard de rencontrer juste ou mal, et il est impossible de pouvoir empêcher les soupçons.
En attendant, je vous entretiendrai des raisons pourquoi je ne voudrai pas encore rendre publique la nomination du susdit Milord, quand j'aurai le plaisir de vous voir, la semaine qui vient, à Berlin.
Au reste, je viens de répondre au baron d'Asseburg425-1 de la manière que vous avez avisée par la lettre que j'ai reçu de vous à son sujet. Sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.
425-1 Das Schreiben an den Freiherrn von Asseburg liegt nicht vor. Tyrconnell hat dem Könige in einem Schreiben vom 4. August seine Meinung in folgenden Worten mitgetheilt: „Il m'est impossible de savoir quel parti l'on prendra sur les demandes de l'électeur de Bavière; mais comme il me parait, par les explications que Son Altesse Électorale donne à ses engagements, qu'elle s'approche de ce qu'on lui demande, je crois que Votre Majesté pourrait sans inconvénient encourager M. d'Asseburg à entretenir l'électeur de Bavière dans les dispositions où il paraît être.“