5078. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Marschwitz, 2 septembre 1751.

La conduite que vous avez observée envers le sieur Pezold, quand il est venu vous sonder sur l'affaire de l'élection, tout comme sur celle des investitures,444-1 a toute mon approbation, et je suis bien aise de la réponse que vous lui avez faite en conséquence de votre dépêche du 28 passé.444-2

Je vous suis bien obligé de l'avertissement que vous m'avez fait relativement à ce qui se traite à Madrid pour détacher l'Espagne de la France.444-3 Songez à vous conserver le canal d'où vous l'avez tiré, il vous pourra servir pour apprendre bien des choses intéressantes, et s'il y en a à l'avenir dont le secret importe, usez de la précaution de les marquer par votre chiffre immédiat.

S'il est avéré que ce soit quelqu'un de mes militaires qu'en conséquence de votre rapport du 28 passé l'on a mené les fers aux mains et aux pieds à Vienne, il faut absolument que ce soit quelque déserteur de mes troupes, puisqu'à mon arrivée ici j'ai trouvé tous les régiments assemblés pour la revue complets en hommes; il serait d'ailleurs contre l'ordre établi que quelque bas-officier ou soldat puisse être absent de son régiment, pour quelque sujet que ce fût, pendant le temps des exercices et des revues.

Federic.

Nach dem Concept.



444-1 Vergl. Bd. VII, 227.

444-2 Klinggräffen's Bericht vom 28. August über das Gespräch mit Pezold schliesst mit den Worten: „Le sieur Pezold avait seulement ordre de me sonder; car quoique nous nous voyions quelquefois, il n'a jamais touché pareille corde. Mais... il sortit de moi fort peu instruit.“

444-3 Vergl. die folgende Nummer.