5082. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.
Marsch witz, 5 septembre 1751.
Le rapport que vous m'avez fait à la date du 28 passé, vient de m'être rendu ici. Pour ce qui regarde les affaires de la Steuer, je vous ai déjà marqué que je n'étais pas à même de vous donner de nouvelles instructions à l'égard du dernier mémoire que le ministère saxon vous a délivré à ce sujet, avant que je ne sois de retour de mon voyage présent en Silésie. Comme cependant la foire de Leizig s'approche, le petit délai que j'ai pris, ne doit point vous empêcher de continuer égale<448>ment vos pressantes instances à ce qu'on satisfasse, à la prochaine foire, à mes sujets créanciers dont les billets de la Steuer sont échus et payables, vu qu'avant que vous n'ayez reçu d'autres ordres de ma part, il faut que vous vous dirigiez en conséquence de ceux dont vous êtes actuellement en possession.
Quant aux nommés d'Osten et Henning, je vous dirai pour votre direction que le premier est un grand vaurien, fourbe, menteur et fanfaron au suprême degré, que j'ai chassé de mon service pour toutes les indignités qu'il avait commises, ainsi que vous ferez bien de ne vous mêler aucunement avec lui, mais de faire plutôt semblant que vous ne le connaissiez ni le voyiez point.
L'autre, quoique d'un caractère tant soit peu plus honnête, ne vaut guère grande chose, de façon qu'il ne m'importe guère de le ravoir; en attendant, comme il vous a fait confidence des menées du comte Puebla et du sieur Weingarten qui l'ont débauché, je souhaiterais fort que vous le flattiez encore, sans cependant m'obliger à quelque chose à son égard, afin de tirer parti de lui, soit pour avoir entre vos mains les lettres originales dudit Weingarten, soit pour le disposer au moins à ce qu'il communique encore une fois ces originaux, afin que vous les lisiez avec attention et vous imprimiez bien leur contenu et surtout la façon qui lui est indiquée pour arranger leur correspondance, comme aussi les noms et les caractères de ceux à qui l'on adresse, pour m'en faire alors votre rapport avec autant d'exactitude que votre mémoire vous le fournira. Je me remets en ceci sur votre adresse et savoirfaire, et que vous tâcherez de lui tirer les vers du nez sur tout ce qui peut mériter mon attention.
Federic.
Nach dem Concept.