5168. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Potsdam, 2 novembre 1751.
J'ai reçu votre dépêche du 22 dernier. Je suis très fâché des différends très préjudiciables qui se sont élevés mal à propos entre la cour de Suède et le ministre Havrincourt. Je m'en suis expliqué envers la Reine, ma sœur, dans une réponse assez ample que je lui ai faite sur sa lettre à ce sujet,503-2 et je l'ai priée de temporiser en ce qu'elle avait de griefs contre ce ministre. J'applaudis à la réponse que vous lui avez faite, quand elle vous a parlé sur cet objet, et vous devez lui remontrer que dans l'assiette présente de nos affaires il ferait un fort mauvais effet si cette affaire venait à l'éclat, parceque les ennemis de<504> la Suède en croiraient qu'il y avait des brouilleries et de la mésintelligence entre les cours alliées de la Suède, et que les conséquences en seraient très préjudiciables. Que ma sœur, la Reine, pourrait se décider là-dessus tout comme il lui semblerait bon, mais que j'étais persuadé d'avance que cela ferait un très mauvais [effet] en France, si dans la situation présente des affaires l'on voulait pousser celle-ci à l'outrance, et qu'on y gâterait plus qu'on ne gagnerait jamais.
Federic.
Nach dem Concept.
503-2 Vergl. S. 486.