<120> quand je lui ferais offrir quelque présent de ma part, et en quoi cela pourrait consister pour lui être agréable. J'attends votre rapport à ce sujet, que vous m'adresserez seul et immédiatement. Au surplus, il me paraît que les antagonistes du baron Bernstorff ont assez bien commencé, quand ils savent le traverser à ce qu'il ne puisse exécuter souverainement ses volontés.
Federic.
Nach dem Concept.
5460. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Potsdam, 23 mai 1752.
La manière peu ménagée dont la cour où vous êtes use envers milord Hyndford, me fait juger que, malgré le penchant étrange que le roi d'Angleterre porte envers la maison d'Autriche, il prendra feu, à la fin, contre elle quand il verra qu'après avoir tout fait pour elle, on ne le paie que d'indifférence et d'ingratitude, au moins selon sa façon de penser. Quant aux affaires d'Ostfrise, je me suis toujours attendu que la cour de Vienne n'entrerait pas aussi chaudement dans les sentiments du roi d'Angleterre qu'il le voudrait; ce n'est pas, comme je vous ai déjà marqué, par des arrêts du Conseil Aulique qu'on dépouille des Princes de provinces dont ils sont actuellement en possession : et d'entrer en guerre ouverte là-dessus, c'est à quoi la cour impériale, de même que le roi d'Angleterre, penseront apparemment plus d'une fois, avant que d'y [procéder]; enfin, toute la démarche que ce Prince a faite pour faire valoir une prétention aussi mal fondée et injuste que la sienne, me paraît mal avisée à tous égards.
Je vous adresse à la suite de celle-ci la réponse que j'ai faite au commandeur de Sinzendorff sur la lettre que vous m'avez fait parvenir de sa part.
Federic.
Nach dem Concept.
5461. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.
Potsdam, 23 mai 1752.
J'ai ordonné à mon ministère du département des affaires étrangères1 de vous informer en détail ce que nous avons eu de nouvelles de Yienne par rapport aux démarches que milord Hyndford a faites pour faire valoir les prétentions injustes et mal fondées que le Roi son maître s'est avisé de faire à l'Ostfrise, et que la cour de Vienne n'a point voulu prendre si chaudement que ce Prince l'aurait souhaité. Vous venez d'ailleurs que les négociations du susdit ministre touchant l'affaire de l'élection prennent encore un assez mauvais pli, vu le peu de cas que
1 Unter dem 22. Mai.