ministres, ou de faire un accommodement tellement quellement pour l'Électeur palatin, afin de lui faire obtenir du moins quelque satisfaction. Que dans le premier cas, qui était celui d'une scission, les cours de Vienne et de Londres trouveraient bientôt les moyens de nous débaucher l'électeur de Cologne, et qu'ensuite ils ne se soucieraient guère de nos protestations et des prétentions de l'Électeur palatin. Que l'autre parti exposait à la vérité l'Électeur palatin à ne pas obtenir une entière satisfaction sur ses prétentions, mais qu'il n'en obtiendrait pas davantage d'une autre façon, et qu'ainsi je tâcherais même de lui insinuer de faire son marché aussi bien qu'il pourrait, et que d'ailleurs je me garderais bien1 d'écrire de longues lettres aux alliés de l'Angleterre qui pourraient me mener trop loin et que je ne pourrais soutenir à la suite. Vous ne manquerez pas de me faire votre rapport bien détaillé et avec toute la précision possible de ce que M. de Saint-Contest vous répondra sur tout ceci. Federic. |
P. S.
Aussi, afin que M. de Saint-Contest entre d'autant mieux dans le sens auquel je vous ai ordonné de lui faire les insinuations contenues dans ma dépêche, je veux bien vous permettre que vous fassiez un extrait de ma dépêche depuis les mots « vous direz donc de ma part o. M. de Saint-Contest » p., jusqu'à la fin, que vous lui lirez de mot en mot, sans cependant lui en donner copie ni permettre qu'il en prenne un extrait par écrit, pour ne point exposer votre chiffre. Au surplus, quand vous lui ferez toutes ces insinuations, vous l'observerez attentivement pour voir ce qu'elles feront d'impression sur lui, et la contenance qu'il y tiendra, de quoi vous m'avertirez dans la réponse que vous me ferez à ce sujet.
Ayant changé d'avis2 encore au sujet de la lettre exhortatoire que M. de Saint-Contest a désiré que j'écrivisse à l'électeur de Mayence, vous lui insinuerez que je veux bien me prêter à son désir et faire cette lettre, quoiqu'en termes modérés, audit Électeur;3 car, avec toute l'amitié et la bonne volonté que j'ai pour la France, il me serait trop préjudiciable de me mettre tout seul en avant et de m'exposer seul par là au ressentiment du parti favorable à l'élection.
Nach dem Concept.
1 Vergl. die vorige Nummer.
2 Vergl. S. 152. 166.
3 Das im Ministerium ausgearbeitete Concept des Dehortationsschreibens an den Churfürsten von Mainz, d. d. Berlin 22. Juli, enthält an Rande die Weisung von der Hand des Grafen Podewils: „Dieses Schreiben soll, wenn es von der Königlichen Unterschrift zurückkommt, nicht eher abgehen, als bis es befohlen wird.“ Vergl. S. 166. Laut des Kanzleivermerkes über die Expedirung ist das Schreiben am 28. Juli auf die Post gegeben; der König hat dem Grafen Podewils, der am 18. Juli in Potsdam war (vergl. S. 172), mündlich seinen Entschluss, das Schreiben abgehen zu lassen, mitgetheilt: vergl. Nr. 5533.