<17> que, selon moi, le comte Hennicke aurait bien mieux fait de passer sous silence cette affaire.

Ce que vous me marquez des circonstances passées à l'occasion de l'évasion du Neidert de son arrêt,1 marque assez clairement combien le comte Rutowski a été mêlé de tout ce manège; il est très inconsidérément fait qu'on n'a pu point dissimuler sa mauvaise volonté dans une affaire d'aussi peu d'importance que celle-ci. Apparemment les occasions ne me manqueront pas pour leur rendre le pareil. En attendant, ma volonté est que vous devez dissimuler cette affaire et ne la plus relever.

Au reste, j'ai accordé au sieur Hecht le poste qui est devenu vacant par la mort du feu Destinon à Hambourg, et j'ai donné actuellement mes ordres là-dessus, toutefois cependant sous la condition expresse que le sieur Hecht me doit proposer quelque sujet fidèle et capable de remplir sa place à Dresde et rester encore trois ou quatre mois sur son poste, afin de bien orienter son successeur et lui donner les connaissances qu'il lui faut pour me servir utilement.

Federic.

Nach dem Concept.


5293. AU DÉPARTEMENT DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES.

Podewils und Finckenstein berichten, Berlin 22. Januar: „ Quoique Votre Majesté nous ait fait connaître qu'Elle entrait tout-à-fait dans les idées de la cour de France par rapport à l'élection d'un roi des Romains2 ... la conduite qu'il conviendra de tenir dans cette importante et délicate affaire, paraît exiger tant de circonspection que, pour ne rien faire qui ne soit parfaitement conforme aux intentions de Votre Majesté, nous ne pouvons nous dispenser de demander Ses ordres positifs sur les points suivants:

1° Si Elle trouve bon qu'on communique maintenant en détail aux cours de Bonn et de Manheim la réponse de la cour de France sur le projet d'Association,3 de même qu'une copie de la déclaration qu'elle a remise à ce sujet au îord Maréchal, et qu'on fasse valoir visa-vis de l'une et l'autre cour les raisons pourquoi on ne pouvait pas, dans l'assiette présente des affaires, entrer dans le plan proposé, en appuyant surtout sur la nécessité indispensable de se conformer, à cet égard, aux idées de la France : précaution qui nous parait d'autant plus

[Berlin, 23 janvier 1752].

Je suis du sentiment que le plus court sera de communiquer aux cours électorales la réponse de la France et en même temps de réformer ce projet selon que la France semble le souhaiter à présent, en faisant connaître à ces cours qu'il ne serait pas prudent ni bienséant de vouloir engager nos alliés, les Français, plus loin qu'ils n'ont envie d'entrer eux mêmes.

Et quant au Milord, vous pouvez lui dire que, dès que la France croyait que l'élection d'un roi des Romains lui était indifférente, je me rangeais de son avis et acceptais en entier tous les changements qu'ils ont faits au plan de Cologne, dressé par Saint-Séverin,4 et qu'on en avait écrit



1 Vergl. S. II.

2 Vergl. S. 12.

3 Vergl. Bd. VIII, 562.

4 Vergl. Bd. VIII, 533.