Mais le Roi, pour parler franchement, n'a pas une grande opinion du succès de ces deux moyens, et Sa Majesté doute fort que le roi d'Angleterre et son parti se laisseront arrêter par des déclarations et de remontrances, mais qu'ils passeront outre et procèderont toujours par la grande majorité de voix dont ils disposent à l'élection d'un roi des Romains, sans se mettre en peine de la protestation des Électeurs opposants, dont même ils trouveraient peut-être bientôt des moyens de débaucher l'électeur de Cologne, d'autant plus que, selon de bonnes lettres d'Hanovre, de Vienne et de l'Empire, le roi d'Angleterre a su tirer le plus grand parti qu'il pouvait de la réduction que la France a faite depuis peu dans son militaire, en insinuant à tous les Princes de l'Empire que, selon toutes les apparences, la France avait pris son parti et ne mettrait aucun empêchement à l'élection d'un roi des Romains et que les déclarations vigoureuses que cette couronne avait faite à différentes reprises, n'étaient que pour satisfaire en quelque manière ses alliés; que les insinuations faisaient la plus grande impression sur la plupart des esprits et donnaient le plus beau jeu du monde au roi d'Angleterre, de sorte que Sa Majesté croyait qu'il faudrait insinuer à l'Électeur palatin, comme elle le ferait elle-même, de tâcher de faire son marché aussi bien qu'il pourrait et d'en tirer tout ce qui serait possible d'obtenir, en réservant le reste pour des occasions plus favorables.
Que pour ce qui regardait l'article du changement de cérémoniel dans les investitures,1 le Roi croit qu'il conviendrait d'insister de le faire régler dans la nouvelle capitulation, mais, en cas que les autres Électeurs ne trouvassent pas à propos de soutenir le Roi là-dedans, ils en étaient les maîtres, puisque ce n'est qu'en leur faveur que Sa Majesté propose cette idée, n'ayant besoin pour elle-même d'aucun nouveau droit ou titre pour cette distinction, puisqu'elle s'en tient constamment pour cela à la promesse formelle de feu l'empereur Charles VII et à ce qui a été stipulé à cet égard par la paix de Dresde.
Nach dem Concept von der Hand des Grafen Podewils, durch welchen die Verlesung dieser Note erfolgte. Zu Grunde liegen die dem Grafen Podewils am 18. Juli zu Sanssouci (vergl. S. 166. 168; von dem Könige mündlich ertheilten Weisungen.
5534. AU BARON D'ASSEBURG, GRAND-MAÎTRE DE LA COUR DE COLOGNE, A HANOVRE.
Berlin, 22 juillet 1752.
Monsieur le Baron d'Asseburg. J'apprends avec une satisfaction indicible par votre lettre du 12 de ce mois que, malgré les intrigues et les machinations de vos envieux,2 vous soutenez constamment le système patriotique que votre sérénissime maître a adopté par rapport aux
1 Vergl. S. 163.
2 Vergl. S. 139.