<201> l'élection ira en ordre et conformément aux constitutions de l'Empire. On vient de m'avertir d'un projet d'accommodement qui doit être actuellement sur le tapis, en conséquence duquel on offrira de rendre au susdit Électeur la seigneurie de Pleistein; que pour satisfaire à ses autres prétentions, l'Impératrice paiera 500,000 florins, et que l'Angleterre y mettra encore autant, et qu'au surplus l'on donnera l'expectative à l'Électeur sur les fiefs nommés Ortenau et Gengenbach.
Au reste, je vous recommande d'employer tous vos soins pour être bien instruit des affaires de Turquie et des suites qu'a eues la dernière révolte, afin de m'en instruire exactement, et comme il pourrait bien arriver que la cour où vous êtes ferait intercepter les lettres qui viennent par le courrier ordinaire de Constantinople, je suis d'avis que vous devez vous attacher le ministre de Venise,1 qui sera toujours le mieux instruit du vrai état de ces affaires, afin de tirer de lui de bonnes lumières sur ce sujet.
Federic.
Nach dem Concept.
5578. AU CHAMBELLAN D'AMMON A PARIS.
Potsdam, 19 août 1752.
Je viens de recevoir votre rapport du 3 de ce mois, auquel je n'ai d'autre réponse à vous donner sinon que vous avez mes ordres antérieurs qui vous instruisent suffisamment de mes intentions par rapport à votre commission; que je ne changerai en rien là-dessus et qu'en conséquence, si le projet de convention à faire comprend les articles dont vous êtes convenu avec le sieur Trudaine, tout comme M. de Saint-Contest me l'a fait promettre, alors la conclusion de l'affaire ne souffrira plus de difficulté, mais qu'à ce défaut il n'y aura d'autre moyen que de laisser les choses sur le pied où elles sont et abandonner la négociation.
Federic.
Nach dem Concept.
5579. AU PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK A POTSDAM.
Prinz Ferdinand von Braunschweig berichtet, Potsdam 18. August: … „Par une lettre, de sa part datée du 8, il [le Duc mon frère] me marque ce qui suit : »D'un certain endroit que vous connaissez, on est revenu à présent de l'entrevue2 trouvant que pour cette fois-ci cela ne se pourrait pas trop bien de bonne grâce, la Duchesse étant avancée dans sa grossesse, et moi avec ma fille seule, cela ne conviendrait pas. Aussi ne l'aurait-on | Potsdam, 19 août 1752. Monsieur mon Cousin. J'ai bien reçu la lettre que vous avez pris la peine de me faire du 18 de ce mois. Soyez persuadé, je vous prie, qu'il n'y a aucun gré du monde que je ne vous sache de la communication confidente que vous continuez à me faire de ce |
1 Tron. Vergl. Bd. VIII, 480. 487.
2 Vergl. S. 184.